L'Homme du monde éclairé : entretiens . ©s comme des hommes au-deffus de riiumanité*, &: ceft ce quontfait plufieurs prélats & princes catho-liques. Le Ch, Vous auriez très-grande rai-fon, Monfieur le , fi les miniilresde rétat & de la religion avoient tou-jours agi comme vous les faites agir ;mais on a vu quelquefois quavant quele défefpoir ait fourni des armes aux îqc-tâires, on avoir déjà fait brûler le chefde la fecle. Le C. Cefl ce que nont pas éprouvéLuther bc Calvin , 6c ceft peut - être cequon auroit dû faire. Le bûcher auroitété trop cruel 5 fans doute , mais l
L'Homme du monde éclairé : entretiens . ©s comme des hommes au-deffus de riiumanité*, &: ceft ce quontfait plufieurs prélats & princes catho-liques. Le Ch, Vous auriez très-grande rai-fon, Monfieur le , fi les miniilresde rétat & de la religion avoient tou-jours agi comme vous les faites agir ;mais on a vu quelquefois quavant quele défefpoir ait fourni des armes aux îqc-tâires, on avoir déjà fait brûler le chefde la fecle. Le C. Cefl ce que nont pas éprouvéLuther bc Calvin , 6c ceft peut - être cequon auroit dû faire. Le bûcher auroitété trop cruel 5 fans doute , mais la pri-fon auroit été un bonheur pour eux ôipour leur poftérité. Jamais lhéréfie neûtpris racine dans le royaume ; elle ne lau-roit pas enfangîanté i elle nauroit pasrendu le moine foldat ^ le prêtre fadieux, k VHomme du Monde éclaire, ^yle magiftrat dcfobéiflant, le lujet rebelle ;&: nos meilleurs rois n*auroient jamaispéri fous le glaive du fanatifme, iî ihé-réfie neût ranimé ce monftre en 9s VHomme du Monde éclairL SUITE DU V. ENTRETIEN, Sur la Tolérance, Le Marquis et le Comte, Le Marquis. c ^^E qui m*a toujours plu chez les protef^tants 3 c^eft refprit de tolérance qui règneparmi eux. Ils favent que les homme*font pétris de foibieffes Se derreurs, Sequils doivent fe pardonner mutuellementleurs fottifes. Le C. Je vous félicite , Monfieur leMarquis, davoir vu cette vertu chez eux ;je ne ly ai guère apperçue , du moinsquand ils ont été les maîtres. Il eft na-turel quun homme perfécuté crie à toutle monde quil faut être indulgent; maisil eft abominable que ce même homme,sil prend le deifus fur fes ennemis, de-vienne un perfécuteur barbare. Vous fa-vez mieux que moi les calamités affreufesqui furent les fuites des nouvelles erreurs. VHomme au Monde éclaire, 99la rage la plus infernale anima ces hom-mes fi patients. Neu
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