. Le bon Dieu chez les enfants . qui lavait fait. Etla petite fille le dit aussi parce quelle ne savait pas ce quelle disait, elleétait trop petite. Le père de Raymond crut les méchants menteurs etla petite qui avait saigné. Il battit Raymond comme jamais il navaitfait, il le battit tellement que, bien quil fût son papa, le soir il pleuratout seul dans son lit en se disant quil avait trop battu son petit enfantchéri. Mais il se disait : Je ne veux pas que mon fils Raymond devienneun assassin, je ne veux pas quil soit un lâche et un monstre avec lespetites filles. Cette fois Raymond ne se mit e


. Le bon Dieu chez les enfants . qui lavait fait. Etla petite fille le dit aussi parce quelle ne savait pas ce quelle disait, elleétait trop petite. Le père de Raymond crut les méchants menteurs etla petite qui avait saigné. Il battit Raymond comme jamais il navaitfait, il le battit tellement que, bien quil fût son papa, le soir il pleuratout seul dans son lit en se disant quil avait trop battu son petit enfantchéri. Mais il se disait : Je ne veux pas que mon fils Raymond devienneun assassin, je ne veux pas quil soit un lâche et un monstre avec lespetites filles. Cette fois Raymond ne se mit en colère ni contre sonpère qui lavait fouetté injustement, ni contre ses camarades et la petitefille qui lavaient accusé. Il eut la fièvre, froid dans son lit, il serrait lesdents, et il disait tout bas à quelquun qui était dans son triste cœur etqui est Notre-Seigneur : Ce nest pas moi qui ai fait cela, cest tropaffreux que lon mait ainsi puni. Lorsque les deux camarades qui avaient fait mal à la petite fille se. Le jour se regarde dans leau parce quelle est CINQUIEME BEATITUDE 25 confessèrent pour leur première communion, — ils la faisaient enmême temps que Raymond, — ils aUèrent le trouver à la récréationet ils lui dirent : — Nous avons fait une vilaine chose contre une petite fille etcontre toi. Nous avons menti. Nous venons te demander labbé le veut. Mais si tu dis que nous avons menti, on nous battracomme tu as été battu. Raymond leur répondit : — Je vous pardonne et je ne le dirai même il leur donna un bâton de réglisse. Voici ce qui arriva quinze ans après cela. Raymond fit un grospéché, on ne ma pas dit lequel. Puis il se dit : Jai fait de la peine auBon Dieu comme mes camarades men avaient fait. Mais jai pardonnéà mes camarades qui regrettaient le mal quils mavaient fait. Si jeregrette mon péché et si je le disau Bon Dieu, il me pardonnera. Alors Raymond alla trouverun prêtre à qui le Bon Dieu ape


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