. Académiciens d'autrefois. es ouvraient souvent les yeux devant lemodèle; mais, à lAcadémie, ils ratiocinaient de leur mieux,et, malheureusement, noubliaient pas toujours leur savantesthéories lorsquils prenaient le pinceau. Il en faut, au reste,moins accuser les conférences académiques que la mentalitégénérale dont ces conférences elles-mêmes étaient une desnombreuses manifestations. Mais que le pauvre Bourdon ait été ainsi maltraité par deshommes qui ne le valaient pas, on le regrette. Guillet de Saint-Georges, dans la biographie quil rédigea et quil lut à lA-cadémie le 7 juin 1692, déclare


. Académiciens d'autrefois. es ouvraient souvent les yeux devant lemodèle; mais, à lAcadémie, ils ratiocinaient de leur mieux,et, malheureusement, noubliaient pas toujours leur savantesthéories lorsquils prenaient le pinceau. Il en faut, au reste,moins accuser les conférences académiques que la mentalitégénérale dont ces conférences elles-mêmes étaient une desnombreuses manifestations. Mais que le pauvre Bourdon ait été ainsi maltraité par deshommes qui ne le valaient pas, on le regrette. Guillet de Saint-Georges, dans la biographie quil rédigea et quil lut à lA-cadémie le 7 juin 1692, déclare « étaler ingénument les fai-blesses du jeune afin que ceux qui lont connudepuis pour un des plustraitables et des plushonnèteshommesdu monde, considèrent mieux les soins quil prit à changerses emportements en une modération singulière ». Le mêmeGuillet aurait bien dû, à tout le moins, ne pas railler cettemodération singulière, ces qualités de discrétion, ces manières PI. Oliché Braun et Cle Portrait de Sébastien Bourdon, par lui-même(Musée lu Louvre.) SEBASTIEN BOURDON JUGE PAR SES PAIRS. 209 dhonnête homme quil apportait dans la critique des œuvresdart. Il est vrai que Guillet en usait autrement avec sesadversaires : Mignard, dans sa querelle avec Le Brun, senaperçut bien. Et quant à lAcadémie, elle obéissait à ce simplesentiment si naturel de se prouver à soi-même par le dédainsa supériorité sur celui quon dédaigne. ACADEMICIENS D AUTREFOIS H CHAPITRE VIII LA CARRIERE D ANTOINE PAILLET. Cest le médiocre portrait dun médiocre artiste que celuidAntoine Paillet par Florent Richard Delamarre , et sur cettephysionomie froide et morne on chercherait vainement lereflet des qualités brillantes quon serait en droit dattendredun recteur de lAcadémie royale de peinture et de sculp-ture. Au reste, labbé de Marolles qui cite Paillet au nombredes collectionneurs destampes les plus avertis de son temps2,se content


Size: 1378px × 1814px
Photo credit: © The Reading Room / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No

Keywords: ., bookcentury1900, bookdecade1910, bookpublisherpar, booksubjectart