Ladislas de Paal, un peintre hongrois de l'École de Barbizon . 53. COUCHER DE SOLEIL DANS LA FORÊT. pleine pâte, ils font sentir une colère sauvage, le combat intérieurdune force qui voudrait éclater. (Fig. 13.) Une des plus remarquables de ses œuvres de cette époque, estun puissant effet dautomne après la pluie. Là encore, cest le cielnuageux qui domine. On est au soir; après Forage, la verdure, estompéepar lobscurité qui tombe, se ranime et commence à revivre. A peine si 15* 116 f>A NATURE la lueur crépusculaire filtre à travers le feuillage du saule dont la cimese perd en une masse. Sur


Ladislas de Paal, un peintre hongrois de l'École de Barbizon . 53. COUCHER DE SOLEIL DANS LA FORÊT. pleine pâte, ils font sentir une colère sauvage, le combat intérieurdune force qui voudrait éclater. (Fig. 13.) Une des plus remarquables de ses œuvres de cette époque, estun puissant effet dautomne après la pluie. Là encore, cest le cielnuageux qui domine. On est au soir; après Forage, la verdure, estompéepar lobscurité qui tombe, se ranime et commence à revivre. A peine si 15* 116 f>A NATURE la lueur crépusculaire filtre à travers le feuillage du saule dont la cimese perd en une masse. Sur le ciel, les nuages de pluie se retirentlentement là-bas, à lhorizon, striés de raies de plus en plus claires,larges, grandes, moitié éther, moitié vapeur légère, en de couleursmystiques, sans que leur feu étouffé puisse éclater; rien que quelquesrayons de lumière tremblotant çà et là, comme autant de phares dansles nuages enténébrës. Cest lapprivoisement des forces infinies de la. 7>l. COUCHER DE SOLEIL. nature, leur agonie douloureuse, pleine de la plus émouvante puis-sance évocatrice du doule . . (Fig. 52.) Voilà la vigueur individuelle de Ladislas de Paâl dans linterpré-tation poétique des nuages. Mais parmi ses œuvres nous rencontrons aussi lobservation dephénomènes célestes plus rares, plus colorés. Alexandre Dumas avaitacheté, à la vente organisée après la mort du peintre, un coucher desoleil dans la foret, dont nous ne connaissons quune esquisse réduite.(Fig. 53.) Le soleil se couche dans un pourpre flamboyant au milieude lallée de pins de la foret, jette sa lumière sur les troncs des arbres LA NATURE. 117 et produit une clarté magique. La lumière rouge carmin joue insou-ciamment avec les ramures des tiges blanchies par le soleil, tandisque, dans lobscurité humide du sol, des ramilles sèches et des feuillesmoisies se fondent en un mélange méconnaissable. Ce sont les tran-sitions vives des contrastes de lumiè


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