Mœurs, usages et costumes au moyen âge et à l'époque de la renaissance . ssiette, cest-à-dire quon pouvait, en même temps, y manger. Enfin, lestaverniers vendaient du vin (tîg. 108 et 109) à consommer dans leur maison,mais sans quils eussent le droit de fournir ni pain ni chair aux buveurs dansles Cabarets. Les vins de France les plus recherchés, du neuvième au treizième siècle^ NOURRITURE ET CUISINE. 161 étaient ceux de Màcon, de Cahors, de Reims, de Choisy, de Montargis,de la rivière de Marne, de Meulan et de lOrléanais. Parmi ces derniers,il en était un que le roi Henri Ier appréciait, a


Mœurs, usages et costumes au moyen âge et à l'époque de la renaissance . ssiette, cest-à-dire quon pouvait, en même temps, y manger. Enfin, lestaverniers vendaient du vin (tîg. 108 et 109) à consommer dans leur maison,mais sans quils eussent le droit de fournir ni pain ni chair aux buveurs dansles Cabarets. Les vins de France les plus recherchés, du neuvième au treizième siècle^ NOURRITURE ET CUISINE. 161 étaient ceux de Màcon, de Cahors, de Reims, de Choisy, de Montargis,de la rivière de Marne, de Meulan et de lOrléanais. Parmi ces derniers,il en était un que le roi Henri Ier appréciait, au point den avoir toujoursune provision, pour animer son courage, quand il allait à Tannée. Lefabliau de la Bataille des vins, composé au treizième siècle par HenridAndelys, énumère une quantité de vins, dont la plupart ont gardé jusquànos jours leur vieille renommée : tels que ceux de Beaune, en Bourgogne;de Saint-Emilion, en Guyenne; de Chablis, dEpernay, de Sézanne, enChampagne, etc. Mais il place, au premier rang, avec juste raison, selon le. Fig. 108. — Bannière de la corporation Fig. 109. — Bannière de la corporation des cabaretiers de Montmédy. des cabareliers de Tonnerre. goût du temps, le saint-pourçain dAuvergne, qui était alors un vin aussicher questimé. Un autre ancien poète français, pour donner lidée du luxedun parvenu, dit que cet homme ne buvait que du saint-pourçain, et, dansun poème composé en 1332 par Jean Bruyant, notaire au Châtelet de Paris,il est question du saint-pourçainQue len met en son sein pour sain. Vers 1400, les vignes dAï devinrent pour la Champagne ce que lesvignes de Beaune étaient pour la Bourgogne; aussi, suivant le témoignagedu docte Paulmier de Grandmesnil, voyons-nous bientôt les rois et lesreines faire du champenois leur boisson favorite; et les traditions veulentque François Ier, Charles-Quint, Henri VIII et le pape Léon X aientpossédé, en même temps, des vignobles en Champagne.


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