. Gazette des beaux-arts . n est pour la seconde : unpetit panneau de forme octogonale, représentant lEnlèvement dHélène. XV. — 2= PERIODE. 3 18 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. Les figures qui sont nombreuses ont le costume du xv° siècle. Les monu-ments qui garnissent la ville, les navires amarrés au port sont, commeles figures, exécutés avec une jDrécision naïve et un soin infini. Le toutest dune couleur si gaie, si douce, si agréable, que lon ne peut en déta-cher ses yeux. Ce devait être le couvercle dun coffret de mariage et lonne peut imaginer rien de plus charmant. Cest une scène païenne rendueav
. Gazette des beaux-arts . n est pour la seconde : unpetit panneau de forme octogonale, représentant lEnlèvement dHélène. XV. — 2= PERIODE. 3 18 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. Les figures qui sont nombreuses ont le costume du xv° siècle. Les monu-ments qui garnissent la ville, les navires amarrés au port sont, commeles figures, exécutés avec une jDrécision naïve et un soin infini. Le toutest dune couleur si gaie, si douce, si agréable, que lon ne peut en déta-cher ses yeux. Ce devait être le couvercle dun coffret de mariage et lonne peut imaginer rien de plus charmant. Cest une scène païenne rendueavec la grâce que lui aurait donnée Fra Angelico, si ses pinceaux nesétaient pas entièrement consacrés aux choses saintes. Benozzo était probablement encore jeune quand il a peint ce petitouvrage. Plus tard, à Pise, il sut agrandir sa manière et, combinant lestyle de son maître avec celui de Filippo Lippi, se montrer légal desplus illustres artistes du xv siècle. REISET. {La suitep-ochaiiicmeni.). PROMENADES AU LOUVRE REMARQUES SUR LE GESTE DANS QUELQUES TABLEAUX Voici une chose assez singulière :Dans son remarquable catalogue, feuM. Villot a décrit, comme il suit, le très-beau tableau de Cuyp, intitulé le Départpour la chasse (numéro 105) : « Un cavaliervêtu de rouge et monté sur un cheval gris-pommelé; un serviteur, un sabre recourbéfz au côté, dans une attitude respectueuse,tient dune main la bride de son cheval, etde lautre létrier que le cavalier lui indiqueavec sa cravache. » Cuyp et M. Villot se sont trompés, ouplutôt Cuyp sest trompé, puisque M. Villota été trompé. En effet, si lon regarde avecbeaucoup dattention, on voit que le cavalierdésigne expressément du bout de sa cravache la sous-ventrière du cheval,et que le serviteur se courbe, non par respect, mais pour examiner lasangle quon lui montre et qui probablement nest pas bien bouclée. Si lattitude du serviteur avait été étudiée par le peintre aussi exacte-ment
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