Tribut académique en vers et en prose, dédié à son Ãminence monseigneur le cardinal Passionei . ffes ? Jugeonsen par ceux de Moïfe , des Patriarches& des Prophètes ; quels hommes îQuelle fagefîe , quelle force , quelleénergie , quelle douceur , quelle élo-quence & quelle Poëfie ne trouve-t-on pas dans leurs écrits ! Ne fom- mes- Académique. 3 3 mes-nous pas obligés de convenir en leslifant, que toute la fcience de lhom-nie en cette vie & en lautre , con-lîfte a connoître le feul Dieu vérita-ble , & Jefus-Chrift fon Fils quil nousa envoyé. H^c ejl vit a ^terna ut cog-nofcayit t
Tribut académique en vers et en prose, dédié à son Ãminence monseigneur le cardinal Passionei . ffes ? Jugeonsen par ceux de Moïfe , des Patriarches& des Prophètes ; quels hommes îQuelle fagefîe , quelle force , quelleénergie , quelle douceur , quelle élo-quence & quelle Poëfie ne trouve-t-on pas dans leurs écrits ! Ne fom- mes- Académique. 3 3 mes-nous pas obligés de convenir en leslifant, que toute la fcience de lhom-nie en cette vie & en lautre , con-lîfte a connoître le feul Dieu vérita-ble , & Jefus-Chrift fon Fils quil nousa envoyé. H^c ejl vit a ^terna ut cog-nofcayit te folum Deum verum ^ & qt^emmifijli Jefum Chrijlum, ^ Que peut-il manquer a lhommequi a cette double connoiffance ? Maispeut-il la puifer ailleurs que dans lesdivines Ecritures ? Qui a connu lesdelTeins de Dieu ? Qui eft entré dansle fecret de fes confeils ? Qui a pé-nétré la profondeur des tréfors de fafageffe & de fa fcience ? Quis enimcognovit fenfum Domini ? Aut quis *conciliarius ejus fuit 1 § Les. feuls * S. Joan. cay. 17. v, 5.§ Rom. cap. 11. v. 54. mm wmm. 34 Tribut livres faints peuvent ouvrir la bouchedes muets, & rendre éloquentes leslangues des petits enfans. Sapientiaaperuit os mutorum , ô linguas infan-tium fecit difertas. ^ Eft-il en effet quelque livre profa-ne qui puilfe être comparé aux di-vines Ecritures ? Peut-on être affezaveugle pour nen pas voir la diffé-rence ? On trouve dans les profanesdes endroits iîmples , fans être grands ,& des endroits grands, fans être Am-ples. Mais il nappartient quaux livresfacrés dallier tous les genres de beau-té qui paroiifent incompatibles ; lesrécits les plus fimples y conferventun air de majeflé qui les fait refpec-ter ; & les penfées les plus relevées , ^ Sap. ic. V. 21. foLitenues par les exprefîîons les plusvives & les plus fublimes , y font tou-jours revêtues dun cara6tere de dou-ceur & de {implicite qui nous
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