Nouvelle géographie universelle : la terre et les hommes . le Pacifi-que, pénétra dans le fameuxdétroit que lon désigne deson nom; cest par lui queles géographes de lEurope oc-cidentale apprirent lexisten-ce de ce passage, déjà connudepuis quatre-vingts ans desCosaques sibériens. Mais lesarchives de Yakoulsk avaientgardé le secret de cette dé-couverte, et Pierre le Grandlignorait lui-même lorsquilconfia à Bering le soin dallerexplorer les côtes orientalesde la Sibérie. Dailleurs, lon-geant les rivages de lAsie, lenavigateur danois navait pasaperçu les côtes du NouveauMonde et ne savait pas exa
Nouvelle géographie universelle : la terre et les hommes . le Pacifi-que, pénétra dans le fameuxdétroit que lon désigne deson nom; cest par lui queles géographes de lEurope oc-cidentale apprirent lexisten-ce de ce passage, déjà connudepuis quatre-vingts ans desCosaques sibériens. Mais lesarchives de Yakoulsk avaientgardé le secret de cette dé-couverte, et Pierre le Grandlignorait lui-même lorsquilconfia à Bering le soin dallerexplorer les côtes orientalesde la Sibérie. Dailleurs, lon-geant les rivages de lAsie, lenavigateur danois navait pasaperçu les côtes du NouveauMonde et ne savait pas exac-tement où se trouvait le détroit; longtemps môme on put douter queBering y fût parvenu. Il fallut que lexplorationde Cook, en 1778, vîntprouver dune manière incontestable que les points de la côte relevés parBering, au nord-est de lAsie, étaient bien ceux qui bordent le détroit deson nom1. Mais, encore après le voyage de Cook, les mers de Sakhalin, deYcsso, des Kouriles restaient à connaître. La Pérouse donna le premier le. C. Terron. 1 : 11110000 -I300 lui. 1 Oscar Peschel, Geschichte der Erdkunde, 582 NOUVELLE GÉOGRAPHIE UNIVERSELLE. tracé des îles et des rivages du continent : il reconnut la nature insu-laire de Sakhalin et lexistence dun détroit réunissant la mer du Japon àcelle dOkhotsk. Désormais, tous les contours de la Sibérie étaient révélésdans leurs traits principaux : il ne restait plus quà indiquer dans leursdétails les linéaments secondaires. Lexploration scientifique de la Sibérie intérieure ne commença guèrequau dix-huitième siècle, avec Messerschmidt, et, quelques années pluslard, avec Gmelin, Mûller et Delisle de la Croyère, qui, pendant un voyagede neuf ans, de 1755 à 1742, firent les observations les plus précieusessur la géographie physique de la contrée : encore de nos jours, louvragede Gmelin est un document très utile pour la connaissance de la Sibérie,quoique lauteur ait dû sabstenir de pub
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