Lettres édifiantes et curieuses, écrites des missions étrangers . Il avoitbapàfe luy feul plus de quarantemille Idolaflres. Il avoit trouvédes hommes dépourvus de toutfentiment dhumanité , Se plusféroces que les belles mefmes *de il laûToit un grand peuple ci-vilifé, &c rempli des plus hautsfèntimens de pièce & de Reli-gion. Il nefloir entré dans cesvaftes contrées quavec un Com-pagnon; Se il laiflbit après luyplus de trente Millionnaires hé- • ritiers de Iqs vertus Se de foazélé. Plaife au Seigneur donnerà fon Eglife un grand nombredouvriers Evangeliques, qui re-tracent la vie ÔL les
Lettres édifiantes et curieuses, écrites des missions étrangers . Il avoitbapàfe luy feul plus de quarantemille Idolaflres. Il avoit trouvédes hommes dépourvus de toutfentiment dhumanité , Se plusféroces que les belles mefmes *de il laûToit un grand peuple ci-vilifé, &c rempli des plus hautsfèntimens de pièce & de Reli-gion. Il nefloir entré dans cesvaftes contrées quavec un Com-pagnon; Se il laiflbit après luyplus de trente Millionnaires hé- • ritiers de Iqs vertus Se de foazélé. Plaife au Seigneur donnerà fon Eglife un grand nombredouvriers Evangeliques, qui re-tracent la vie ÔL les vertus duP. >prien Baraze, & qui à fonexemple, agraiidiiîent le Royau-me de J. C. parmi tant de Na-tions inâdelies. 1 ^^^^^^ji^m^^^^mm%^ LETTRE DU PERE ESTIENNE LE GAC,Millionnaire de la Compa-gnie de Jésus. ^«- /Vre Charles Forée de lamefme Compagnie. A CHinnaballabaram , le 10. Janvier 1705* On Révérend Père. La Paix de N. & Vous nignorez pas que de-puis quelques années nous ïbm-nies entrez dans le Royaume da. 2J4 Lettres de quelquesCarnate $ & que nous y avonsformé une Million fur le plan decelle que les Jefuires Portugais ont établie dans le Maduré : lescommencemens en font à peuprés femblables: nous y éprou-vons auffi les mêmes difficulcezquils eurent à y furmonter, 8cpeut-eftre encore de plus gran-des. Tout récemment il nous &fallu effuyer un des plus violensorages qui fe foit encore élevécontre cette Miffion nailTante*Les Dafferk qui font une pro-fc[Uon particuiere dhonorerVie-mou *, faifoient depuis long-temps fous main de vains effortspour arrefbr le progrez de lE-vangile. Mais voyant que leurstrames fecretees devenoient in-utiles , ils résolurent enfin dé-clater, fe fiant fur leur grandnombre , & fur la facilité du * Divinité des Indiens» Mldtonnaircs de la C. de J. i j£Prince à leur accorder tout cequils demandent. Ce fut le jour de la Circon-cifîon , lorfque les Chreftiensfortoient de lËglife, que noftrecour f
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