. Œuvres de Jean Racine. omme. Quoiquil en soit, je puis dire que notre siècle napas été de plus mauvaise humeur que le sien ; et quesi le but de ma comédie étoit de faire rire, jamaiscomédie na mieux attrapé son bût. Ce nest pas quejattende un grand honneur davoir assez long-temsréjoui le monde ; mais je me sais quelque gré delavoir fait, sans quil men ait coûté une seule de cessales équivoques , et de ces malhonnêtes plaisanteries ,qui coûtent maintenant si peu à ]a plupart de nosécrivains , et qui font retomber le théâtre dans laturpitude, doù quelques auteurs plus modestes la-voieut lire.


. Œuvres de Jean Racine. omme. Quoiquil en soit, je puis dire que notre siècle napas été de plus mauvaise humeur que le sien ; et quesi le but de ma comédie étoit de faire rire, jamaiscomédie na mieux attrapé son bût. Ce nest pas quejattende un grand honneur davoir assez long-temsréjoui le monde ; mais je me sais quelque gré delavoir fait, sans quil men ait coûté une seule de cessales équivoques , et de ces malhonnêtes plaisanteries ,qui coûtent maintenant si peu à ]a plupart de nosécrivains , et qui font retomber le théâtre dans laturpitude, doù quelques auteurs plus modestes la-voieut lire. ACTEURS. v DANDIN, (i) É A N D R E, fils de , bourgeois. ISABELLE, fille de , É, secré SOUFFLEUR. La scène est dans une ville de basse Normandie. (i) On trouye dans Rabelais un Perrin Dandin qui appoin-tait, dit-il, plus de procèsf quil nen éloit vidé dans toutle palais de Poitiers* Pantagruel; liv* III\ cîwp, 59. LES. //. (/ /-<tti // tllVtH , /io//>iïrr•,?«? mtt i LES PLAIDEURS. ACTE PREMIER. SCÈNE PREMIÈRE. P e t i t-J ean, traînant un gros sac de procès. lYJ-A foi^ sur lavenir bien fou qui se fira : (i) Tel qui rit vendredi , dimanche pleurera. Un juge, lan passé , me prit à son service ; 11 ma voit fait venir dAmiens , pour être suisse. Tous ces Normands vouloient se divertir de nous ; On apprend à hurler , dit Pautre ? avec les loups. Tout Picard que jétois , jétois un bon apôtre , El je faisoiâ claquer mon fouet tout comme un autre. Tous les plus gros monsieurs me parloient chapeau bas. Monsieur de Petit-Jean , ah ! ^ros comme le bras. (i) Mafoi j, sur lavenir biehfou qui se fira : etc. ! .<? ridicule des gens qui n<; parlent que par proverbes, nétoil ppim échappe â < ervant ;, non plus quà Molière. Ce ??? commun parmi le petit peuple, chëi <[ui les pnr tiennent lieu dérudition. Les Picards , sur-Lout


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