L'illustration : journal universel . mi-heure en demi-heure. Les ver-gues des navires étaient encroix, les pavillons en berne. « Le lendemain les mêmessalves furent tirées. Il avait étéarrêté que le défunt serait en-terré au fort Richepanse à côtédu héros de Hohenlinden. Lé-glise du Monl-Carmel était troppetite. M. le gouverneur parintérim, pour satisfaire à lem-pressement de la population,avait décidé que le cortègeirait successivement aux deuxéglises, en commençant parcelle de Saint-François et finis-sant par celle des Carmes, laplus voisine du fort. » Ce pro-gramme fut suivi et la ville en-


L'illustration : journal universel . mi-heure en demi-heure. Les ver-gues des navires étaient encroix, les pavillons en berne. « Le lendemain les mêmessalves furent tirées. Il avait étéarrêté que le défunt serait en-terré au fort Richepanse à côtédu héros de Hohenlinden. Lé-glise du Monl-Carmel était troppetite. M. le gouverneur parintérim, pour satisfaire à lem-pressement de la population,avait décidé que le cortègeirait successivement aux deuxéglises, en commençant parcelle de Saint-François et finis-sant par celle des Carmes, laplus voisine du fort. » Ce pro-gramme fut suivi et la ville en-tière se joignit au cortège com-posé des autorités, du clergéet de toutes les troupes de terreet de mer. Quand on approcha du fort, un salut de quinze coups de qui, dans les mauvais jours du piys, sétait montré, avec un I canon se fit entendre, et le po it-levis sabaissa pour donner si touchant empressera ;nt, le bienfaiteur de tous. » l passage au convoi. «Alors eut lieu, dit la Gazette officielle,. (Lcmiral Gourbeyre, décédé à la Pointe-à-Pitre, le 7 juin 1S15.) 326 L ILLUSTRATION, JOURNAL UNIVERSEL. une séparation pénible que lautorité militaire se vit dans lanécessité dexiger, niais bien à regret. Les exigences du ser-vice le voulaient ainsi. Le fort conlienl une grande quantitéde poudre, dont la garde ne peut pennellre de négliger unseul inslml les règles ,1e prudence el les règlements moindre imprudence de la part des personnes admisesdans le fort pouvait causer les plus grands malheurs ; il fal-lut donc limiter le nombre de ces personnes, et, dès loi s, unegrande partie de cette belle et nombreuse population, quiaccompagnait religieusement le convoi, dut renoncer a bé-nir de près la tombe de son gouverneur bien-aimé. «Arrêtée au pont-levis du fort, elle, fut obligée de rétro-grader, et vint couronner les glacis, doù, silencieuse et re-cueillie, elle accompagna de la pensée le cortège dont elleavai


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