. Gazette des beaux-arts . e maître, habile dans le maniement de laplume, mais naïve et peu inventive. Loutil est très-fin, très-délié, maisil nest pas original; on sen aperçoit de reste en examinant densemblela suite de ces petits dessins. Pris individuellement ils sont exquis,mais il est facile de reconnaître la source de chacun deux; ce sontdes copies ou des inspirations de maîtres très-différents, depuis Léonardet Mantègne, jusquaux maîtres de Venise, de Ferrare et de Bologne. Il XV. — 2 PERIODE. 50 394 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. serait facile de mettre des noms sous quelques-uns dentre eux.
. Gazette des beaux-arts . e maître, habile dans le maniement de laplume, mais naïve et peu inventive. Loutil est très-fin, très-délié, maisil nest pas original; on sen aperçoit de reste en examinant densemblela suite de ces petits dessins. Pris individuellement ils sont exquis,mais il est facile de reconnaître la source de chacun deux; ce sontdes copies ou des inspirations de maîtres très-différents, depuis Léonardet Mantègne, jusquaux maîtres de Venise, de Ferrare et de Bologne. Il XV. — 2 PERIODE. 50 394 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. serait facile de mettre des noms sous quelques-uns dentre eux. Toute-fois, cest le style de lart padouan qui y domine, et, nétait linscrip-tion que porte lun deux, il faudrait les rattacher aux vingt dernièresannées du xv^ siècle. Mais ce quil importe de retenir cest quils sem-blent une sorte de provision de motifs pris de çà et de là pour des tra-vaux futurs de gravure, dorfèvrerie ou de modelage. Jai dit quun certain nombre de ces dessins étaient des dessins. LA DESCENTE DE CROIX. (Dessin à la plume, attribué à Giacomo Francia. ) darabesques. Ce sont, à mon avis, les plus beaux ; il y a notamment unefeuille de frises et de pilastres dignes dêtre comparés aux plus beauxnielles dePeregrino ou aux bois de Zoan Andréa. Ils sont de style man-tegnesque et rappellent beaucoup le caractère des bas-reliefs de la porteStanga. Les autres sont des compositions de nature très-différente,daspect et dexécution très-divers, quoique de la même main. Lesuns, comme les huit petites scènes de la Passion, n°^ 263 et 265 ducatalogue, sont .au trait, avec quelques rehauts de lavis à lencre,très-simples et très-naïfs, un peu dans la manière du vieux , plus vifs dallure et dexécution, sont traités à la manière desgravures sur cuivre de lécole florentine ; ils sont plus grands et en lar-geur. Le dessinateur a pris soin dinscrire lui-même la désignation des LE MUSEE WICAR. 395 sujets ; ils représe
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