Revue de l'art chrétien . icateur nous apparaît mangeant encore et sa-vourant presque lobjet maudit de sa détestable convoi-tise , le petit Enfant doucement assis sur le sein deson aimable mère , sourit à celui qui le prie, etmontre entre ses deux mains une patiente colombedont il tire les ailes : image charmante de là me ré-générée , obéissante aux inspirations divines et répa-rant par cette docilité sans résistance lorgueilleusedésobéissance du premier Adam. Ce bel ouvrage quenous avons fait rehausser des couleurs convenablesest de la fin du xine siècle ou du commencementdu xi
Revue de l'art chrétien . icateur nous apparaît mangeant encore et sa-vourant presque lobjet maudit de sa détestable convoi-tise , le petit Enfant doucement assis sur le sein deson aimable mère , sourit à celui qui le prie, etmontre entre ses deux mains une patiente colombedont il tire les ailes : image charmante de là me ré-générée , obéissante aux inspirations divines et répa-rant par cette docilité sans résistance lorgueilleusedésobéissance du premier Adam. Ce bel ouvrage quenous avons fait rehausser des couleurs convenablesest de la fin du xine siècle ou du commencementdu xivc. De bonnes et compétentes autorités ont penséavec nous que cétait le type le plus sûr de lImmaculéeConception de la Mère de Dieu. Cela dit plus, eneffet, à notre sens et au leur, que ces différentes posesnouvellement proposées dune femme qui nest ni mère,ni reine, ni victorieuse. Marie dans sa Conceptiondoit avoir tous ces titres,adjoints par ces attributs elle seule, on sera parvenu, croyons-nous,de sa Statue en marbre de Saint-Lô dAngers (XIV siècle) et quand on les lui auraqui ne conviennent quà à la revêtir de toutes les gloires L AUBE AUBEH. DE LA POÃSIE LITURGIQUE DU MOYEN - AGE. Dies vcnit, Dies tuaIn quâ reflorcnt omnia. Hym, temp, quadrug. lItliMIEU AKTlCLli. I. Parmi toutes les formes dont le moyen-âge revêtit sa pensée, il nen estpeut-être pas de plus suave que la poésie liturgique. Simplicité danslexpression, douce mélodie un peu monotone et rêveuse dans le rhythme,profondeur lumineuse, élévation sans effort dans la pensée, onction dansle sentiment; tels sont les caractères de cette poésie qui a germé danstous les sanctuaires , à lombre de tous les cloîtres , au souffle vivifiant detous les saints du moyen-à ge. 11 nest guère de monastère qui nait produitquelques-uns de ces poètes ignorés, mais sublimes parfois, et toujour
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