Revue de l'art chrétien . a décadencepresque complète de cet art aussi utile que ravissant —parce quil est réellement la poésie qui habille et quiachève de faire parler les pierres, les boiseries, les étoffes,etc., sans parler de la musique avec laquelle il fait corps— il est certain, dis-je, que cette décadence provientsouvent du dessin épuré se rapprochant trop de la natureque lon sévertue h implanter là où lexacte vérité nestpoint de mise. Cela manque de naïveté, de mysticismesurtout et de grandeur ; joserai presque dire de raideurou sagesse de lignes, que les anciens savaient si bienmarier
Revue de l'art chrétien . a décadencepresque complète de cet art aussi utile que ravissant —parce quil est réellement la poésie qui habille et quiachève de faire parler les pierres, les boiseries, les étoffes,etc., sans parler de la musique avec laquelle il fait corps— il est certain, dis-je, que cette décadence provientsouvent du dessin épuré se rapprochant trop de la natureque lon sévertue h implanter là où lexacte vérité nestpoint de mise. Cela manque de naïveté, de mysticismesurtout et de grandeur ; joserai presque dire de raideurou sagesse de lignes, que les anciens savaient si bienmarier à chacun de leurs types. Mais surtout la difl!crence démotion produite sur nouspar les anciens et les nouveaux vitraux provient, en prin-cipe, de léconomie que lon veut faire sur les plombs,leurs croisements et entrecroisements. Pour un peu, aucontraire, on les supprimerait aujourdhui, afin dobtenirle simulacre de belles images éclairées par transparence, acmie De lHtt cfitétien. Pl. VI. 5î^ 4?. :-Î..;v-V ^»>. ? et Ti^f rouronnrmrut lie la Sif Vtritjr, par LORENZO MONACO. ( des Offices .\ Florence.) ^ï 5@élanges, ainsi quon le pratique pour le décor des cafés, salles deconcert, etc., etc. Tout autre est le but que se proposeraient aujourdhuiles maîtres du genre. Ils voulaient, en attendrissant lex-cès de lumière des grandes baies à divers étages, fairetamiser à travers les vitres comme des rayons darc-en-ciel participant du sujet exprimé. Ce quils voulaientencore, cétait animer et assouplir tout à la fois larigueur des lignes darchitecture en les alliant aux vivantschapiteaux, aux cordons fleuronnés, aux clefs de voûtespendantes, et jirai jusquil dire aux chants humains,comme au jeu si poétique des orgues. De même, les armatures en fer de ces vitraux ont, dansla fabrication moderne, perdu de leur force, et cest unegrande faute, car le fouettage produit par les grands ventsamène le bris du verre, de même quil
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