. La comédie humaine . emie du soir, la Police fit unedescente, arrêta Théodore et saisit les objets. Linstruction commença sur-le-champ. Avec de si faibleséléments, il était impossible, en style de parquet, dentirer une condamnation à mort. Jamais CaIvi ne se dé-mentit. Il ne se coupa jamais : il dit quune femme de lacampagne lui avait vendu ces objets à Argenteuil, et,quaprès les lui avoir achetés, le bruit de lassassinat com-mis à Nanterre lavait éclairé sur le danger de posséder cescouverts, cette montre et ces bijoux, qui, dailleurs, ayantété désignés dans linventaire fait après le décès


. La comédie humaine . emie du soir, la Police fit unedescente, arrêta Théodore et saisit les objets. Linstruction commença sur-le-champ. Avec de si faibleséléments, il était impossible, en style de parquet, dentirer une condamnation à mort. Jamais CaIvi ne se dé-mentit. Il ne se coupa jamais : il dit quune femme de lacampagne lui avait vendu ces objets à Argenteuil, et,quaprès les lui avoir achetés, le bruit de lassassinat com-mis à Nanterre lavait éclairé sur le danger de posséder cescouverts, cette montre et ces bijoux, qui, dailleurs, ayantété désignés dans linventaire fait après le décès du mar-chand de vin de Paris, oncle de la veuve Pigeau, se trou-vaient être les objets volés. Enfin, forcé par la misère devendre ces objets, disait-il, il avait voulu sen défaire enemployant une personne non compromise. On ne put rien obtenir de plus du forçat libéré, quisut, par son silence et par sa fermeté, faire croire à la Jus-tice que le marchand de vin de Nanterre avait commis le. ipS SCÈNES DE LA VIE PARISIENNE. crime, et que la femme de qui il tenait les choses compro-mettantes était lépouse de ce marchand. Le malheureuxparent de la veuve Pigeau et sa femme furent arrêtés;mais, après huit jours de détention et une enquête scru-puleuse, il fut étabh que ni le mari ni la femme navaientquitté leur étabhssement à lépoque du crime. Dailleurs,Calvi ne reconnut pas, dans lépouse du marchand devin, la femme qui, selon lui, lui aurait vendu largenterieet les bijoux. Comme la concubine de Calvi, impliquée dans le pro-cès, fut convaincue davoir dépensé mille francs environdepuis fépoque du crime jusquau moment où Calvivoulut engager largenterie et les bijoux, de telles preuvesparurent suffisantes pour faire envoyer aux assises le forçatet sa concubine. Cet assassinat étant le dix-huitième com-mis par Théodore, il fut condamné à mort, car il parutêtre lauteur de ce crime si habilement commis. Sil nereconnut pas la marcha


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