. La vie hors de chez soi (comédie de notre temps) l'hiver, le printemps, l'été, l'automne; études au crayon et à la plume. hors de chez soi. Biarritz, Bayonne et Saint-Jean de Luzen sont garnis. Mais il faut le dire, il y a là, pour les dégustateurs et lesappréciateurs de jolies femmes, de bien précieuses recrues. Tout le monde a vu ces Espagnoles aux cheveux débène, au teint bruni,comme les chantait le poêle, avec des yeux de velours noir, le pied longcomme le doigt, la taille petite, souple, bien prise. Mais ce que lon neconnaît pas, cest lEspagnole dun blond roux comme les déesses du


. La vie hors de chez soi (comédie de notre temps) l'hiver, le printemps, l'été, l'automne; études au crayon et à la plume. hors de chez soi. Biarritz, Bayonne et Saint-Jean de Luzen sont garnis. Mais il faut le dire, il y a là, pour les dégustateurs et lesappréciateurs de jolies femmes, de bien précieuses recrues. Tout le monde a vu ces Espagnoles aux cheveux débène, au teint bruni,comme les chantait le poêle, avec des yeux de velours noir, le pied longcomme le doigt, la taille petite, souple, bien prise. Mais ce que lon neconnaît pas, cest lEspagnole dun blond roux comme les déesses du Titien, BIARRITZ. 627 aux yeux comme des diamants noirs, à la taille haute, élégante et svelte,fille des hautes races ibériques, que Charles-Quint se plaisait à croiser avecles vieilles races du Nord. Il y a là quelques-unes de ces belles jeunes filles ou jeunes femmes quisont une fête pour le regard, soit quelles prennent le matin leur bain auPort-Vieux, dans cette petite anse, abritée et restreinte, qui semble unthéâtre, soit que, au Casino, le soir, elles livrent leur taille souple aux brasdu LA FLEUR DES POIDS. On dit que cest le fils dun gros banquier de Madrid ! — Les Espagnols sont de braves gens, disait hier, au cercle, le vieuxmarquis, lequel fait profession dêtre connaisseur, mais combien je préfèreles Espagnoles! A Biarritz et même autre part, il ne court pas grand risque de trouver descontradicteurs. 628 LA COMÉDIE DE NOTRE TEMPS. Madame Éloa de Saint-Phar, la baronne de Vaugirard, madame Ida deMémorency et deux comtesses de leurs amies sont arrivées depuis quelquesjours, et ont loué une villa dans la GrandRue; elles viennent de Caulerets etde Luchon, où elles ont noué connaissance avec un jeune lord, bien prèsdatteindre sa majorité, un Américain qui possède un lac de pélrole dans lapatrie de Chingackook le Grand-Serpent, un vieux Russe qui a une mine danslOural et un petit banquier égyptien. On samuse beaucoup à


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