Revue de l'art chrétien . e par les artistesbyzantins, lart plastique lombard dût se perfec-tionner en copiant les modèles quil avait à saportée. Il nen fut rien, et cest assurément lapreuve dune énergie de sentiment national bienremarquable chez les Lombards quils se mon-trent constamment réfractaires à linfluence desRomains quils avaient soumis. Ils restèrentfièrement séparés, même là où les Romainsleur étaient supérieurs. Incapables de tailler desfigures, ils nadmettent pendant longtemps danslart plastique, que quelques symboles duchristianisme primitif. Loriginalité des artisteslombards su


Revue de l'art chrétien . e par les artistesbyzantins, lart plastique lombard dût se perfec-tionner en copiant les modèles quil avait à saportée. Il nen fut rien, et cest assurément lapreuve dune énergie de sentiment national bienremarquable chez les Lombards quils se mon-trent constamment réfractaires à linfluence desRomains quils avaient soumis. Ils restèrentfièrement séparés, même là où les Romainsleur étaient supérieurs. Incapables de tailler desfigures, ils nadmettent pendant longtemps danslart plastique, que quelques symboles duchristianisme primitif. Loriginalité des artisteslombards subsiste, malgré leur infériorité, lachute de leur domination et le mélange insensi-ble de leur sang avec celui des races ,auneuvième siècle, ce mélange peut être regardécomme un fait accompli, dans la Haute Italielart italien reste peneire de lesprit germain ; onen est dailleurs à lépoque de la renaissancecarolingienne qui viendra seconder la transitiondu style lombard au style Létude de linfluence du caractère germaniquedans les œuvres de lart plastique, tel est en réa-lité le fil conducteur de M. Zimmermann, danslimportante étude quil consacre aux monu-ments de la Haute Italie. Cette étude poursuivieavec une grande perspicacité, une véritablescience de lhistoire et des documents qui se rap-portent aux arts, donne un grand intérêt au livre,et après lavoir lu, il devient difficile de ne pas seranger aux conclusions de lauteur. Au XI« siècle se réveille, dans la plupart desvilles de lItalie, un sentiment nouveau. Cest laconscience dappartenir à une patrie la Haute Italie ce sentiment sallie au be-soin dindépendance et de libertés ré essai, ces aspirations, ces besoins nouveauxse manifestent aussi dans le domaine de lart. Les sculpteurs de race lombarde étaient, engénéral,peu préparés à lexpression plastique deces sentiments populaires. On doit attribuer àlabandon à peu près com


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