. La gallerie des femmes fortes. re icy aux Femmes, vne féconde leçon , quin-cft pas moins importante, ny de moindre vfage que la premiè-re. Elle leur apprend que celuy-là seil trompe, qui a dit que leMariage neftoit quvn nom deplaifir: & quencore auiourdhuyceux-là fe méprennent, qui croyent que ce ne foit qu vne com-munauté de biens &; de bource. Ceft vn nom deioug&: defouf-frances, vne communauté de maux &: de peines : vne focieté defoins ôc doffices. Et il eft à propos que les ieunes Femmes foientauerties le iour de leurs nopces, quelles fe marient pour ceiourlà , & pour tous les au
. La gallerie des femmes fortes. re icy aux Femmes, vne féconde leçon , quin-cft pas moins importante, ny de moindre vfage que la premiè-re. Elle leur apprend que celuy-là seil trompe, qui a dit que leMariage neftoit quvn nom deplaifir: & quencore auiourdhuyceux-là fe méprennent, qui croyent que ce ne foit qu vne com-munauté de biens &; de bource. Ceft vn nom deioug&: defouf-frances, vne communauté de maux &: de peines : vne focieté defoins ôc doffices. Et il eft à propos que les ieunes Femmes foientauerties le iour de leurs nopces, quelles fe marient pour ceiourlà , & pour tous les autres qui lefuiuront, quelquespluuieuxquilsfoient, & quelques mauuaifes heures quils ayent. Il faut quelles(cachent,quaueclaPerfonnede leurs Marys elles époufent toutes,leurs fortunes prefentes &C à venir :& quelles font obligées de lesfuiurc, en quelque lieu que le vent les pouffe j & de quelque orageque le Ciel les couure. Mais cette vérité aura plus deftenduë enla Queftion QVESTION MORALE. Du deuoir des Femmes enuers leurs Mary sdifgracie:^ & mal-heureux, E nay pu encore deuiner, pourquoy on couronneles nouuelles Mariées j & on célèbre les Nopces auectant dappareil &: tant de réiouiffance. A parlerproprement & fans figure, ceft parer des Efclaues&; couronner des Captifs j ceft les mener en prifonauec pompe & en danfant j ceft les enchaifner en cérémonie &auec mufique. le nignore pas lantiquité de cette couftume : &voybien que le Temps, lExemple ôc la multitude font pour el-le. Mais ie fçay bien aulfi, que lAntiquité neft pas toute fage nytoute fainte. Les premiers Hommes nous peuuent auoir laifféleurs abus, aufTi bien que leurs maladies : &; les vieilles erreurs nefont pas de meilleure condition que les nouuelles : les péchez nefont pas iuftifîez par la foule de ceux qui pèchent. Il fcroit bienplus à propos OC de meilleur exemple, que les Nopces des Chre-ftiens fuffent graues &: modeftes
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