Revue pittoresque : musée littéraire . om-mes étaient restés derrière eux, près de la fossequils venaient de fermer. Fernand était plongédans un désespoir morne et muet; Anton Martimanifestait sa douleur par de sourdes impréca-tions, et le cicérone marchait tristement entre les rORESQUE. tombes nouvellement creusées, en songeant a laPanchita. Anton Marti regarda tristement Fernand qui,pâle, anéanti, lœil sec et fixe, ressemblait h uncorps foudroyé encore debout. — Où lemmener?dit-il a voix basse. Pour toute réponse, Fernand tomba, pour neplus se relever, sur la fosse de Mariana. Cinq ans plus


Revue pittoresque : musée littéraire . om-mes étaient restés derrière eux, près de la fossequils venaient de fermer. Fernand était plongédans un désespoir morne et muet; Anton Martimanifestait sa douleur par de sourdes impréca-tions, et le cicérone marchait tristement entre les rORESQUE. tombes nouvellement creusées, en songeant a laPanchita. Anton Marti regarda tristement Fernand qui,pâle, anéanti, lœil sec et fixe, ressemblait h uncorps foudroyé encore debout. — Où lemmener?dit-il a voix basse. Pour toute réponse, Fernand tomba, pour neplus se relever, sur la fosse de Mariana. Cinq ans plus lard, la foule, qui avait vu le sup-plice de dona Mariana, assistait a une triste etmagnifique solennité : les dépouilles mortelles dela noble victime avaient été exhumées, et on luirendait les funèbres honneurs dans léglise cathé-drale de Grenade. On vit un orateur plébéien ra-conter sa vie ii la foule énme (jui répéta aveceuthousidsme : Elle est morte jwur la liberté!M- CHARLES REYBAUD. fv^^^^^x^vi !i. S»^f


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