Gazette des beaux-arts . se de Jérusalem par le déchirement du cielau dernier soupir du Calvaire et la descente subite des ténèbres sur laterre; et il eût suffi à M. Dauban dun pinceau plus ferme et plus précispour faire un ouvrage exquis de son Fra Angelico da Fiesole peignantle mur de SanJIarco sous la direction de lange miraculeux qui substitue samain céleste à la main du moine, pour tracer limage inspirée du Sauveur. Le Roland ii Roncevaux, par M. Guesnet, nest pas un ouvrage parfait :lensemble est confus, les couleurs y sont plus agitées que brillantes,plutôt brûlées que lumineuses, la to
Gazette des beaux-arts . se de Jérusalem par le déchirement du cielau dernier soupir du Calvaire et la descente subite des ténèbres sur laterre; et il eût suffi à M. Dauban dun pinceau plus ferme et plus précispour faire un ouvrage exquis de son Fra Angelico da Fiesole peignantle mur de SanJIarco sous la direction de lange miraculeux qui substitue samain céleste à la main du moine, pour tracer limage inspirée du Sauveur. Le Roland ii Roncevaux, par M. Guesnet, nest pas un ouvrage parfait :lensemble est confus, les couleurs y sont plus agitées que brillantes,plutôt brûlées que lumineuses, la touche est un peu mince pour une sigrande toile; mais on y trouve du moins un noble effort, souvent heureux,vers le style héroïque, et le jury la reconnu en accordant à M. Guesnetune des premières médailles. Les malheurs de nos dernières guerres ont inspiré quelques pagesépisodiques dun caractère émouvant et simple quon admire avecraison; mais il y a loin de lanecdote à lhistoire, dune lettre fami-. LA FONTAINE BE JOUVENCE, Par M. Ehrmanii. 38 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. lière à une épopée. Les Dernières cartouches, de M. de Neuville, quiattirent légitimement le public par leur composition émouvante, repré-sentent lintérieur dune maison française cernée par les Prussiens à la findune bataille. Dans la chambre à coucher qui souvre au fond sur unegrande salle oîi lon voit, dans la poussière et le soleil, sagiter dautrescombattants, quelques soldats de tout grade et de toute arme, réunis parla déroute, sefforcent encore de résister à la furieuse mitraillade quidéfonce les murailles, ou du moins de vendre chèrement leur vie auxvainqueurs. Presque tous sont blessés, quelques-uns agonisent, et lescartouches manquent ! A gauche, par la fenêtre mal barricadée et donttoutes les défenses volent en éclats, un officier ajuste lui-même le chas-sepot ; un turco se tient à son côté, tenant un fusil chargé, maiscest le dernier coup qui frappera
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