. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des sciences. Science -- Societies, etc; Science; Science. SÃANCE DU II AOUT I919. 298 La surface presque plane d'un grand nombre de « rideaux » s'explique facilement par l'accumulation du limon déposé par le ruissellement des pentes sur le bourrelet de l'argile à silex arrêté dans sa descente. Il est possible que la culture ait, dans certains cas, contribué à cet aplanissement, mais je ne crois pas que cette transformation de main d'homme soit très sensible lorsqu'il s'agit de ressauts limités par des escarpements de 10⢠à 2
. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des sciences. Science -- Societies, etc; Science; Science. SÃANCE DU II AOUT I919. 298 La surface presque plane d'un grand nombre de « rideaux » s'explique facilement par l'accumulation du limon déposé par le ruissellement des pentes sur le bourrelet de l'argile à silex arrêté dans sa descente. Il est possible que la culture ait, dans certains cas, contribué à cet aplanissement, mais je ne crois pas que cette transformation de main d'homme soit très sensible lorsqu'il s'agit de ressauts limités par des escarpements de 10⢠à 20" de hauteur. "3** Enfin, je ne doute pas que le climat ait joué un rôle important dans la genèse de ces curieuses formes de terrain de la craie du bassin de Paris. Seul, un climat assez humide, avec pluies fines assez fréquentes, paraît devoir favoriser leur formation, en maintenant assez longtemps la plas- ticité de l'argile à silex; sinon, les « rideaux » devraient se rencontrer fré- quemment ailleurs, partout où affluent des terrains argileux avec alternances de bancs non délitables de grès ou de calcaires. Dans la vallée du Rhône, par exemple, les argiles néogènes subissent, sous l'action de la pluie, un autre mode de désagrégation superficielle; elles se détachent par paquets superposés en gradins étages qui ont parfois induit en erreur sur l'ordre stratigraplîique des argiles et des grès ainsi éboulés. Dans l'Afrique du Nord ce phénomène n'est pas rare. Je l'ai souvent constaté en Algérie occidentale et au Maroc, dans les argiles helvétiennes, et M. L. Joleaud la signalé dans sa thèse à El Hadj Baba et Aïn el Bey (Constantine), dans les argiles torloniennes et pontiennes. On sait que, dans ces pays méditerranéens, les chutes atmosphériques se font par saccades et portent sur un nombre de jours bien moindre, au cours d'une an
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