Histoire de la révolution de 1848 . sa lèvre de Méduse, arrachaient aupublic des applaudissements la réflexion qui succédait à lentraîne-ment ne demeurait pas satisfaite. Au lieudatténuer lanachronisme qui plaçait dans labouche dune république pacifique dos parolesde haine et de vengeance, mademoiselle Ra-chel en outrait laccent. Sous la beauté se-reine de la forme grecque quelle avait acquisepar létude, éclalait le sombre génie de larace juive dont elle est issue. On ne sentaitvivre en elle que limprécation. Sa voix gut-turale semblait altérée de sang. Son œil fixeguettait


Histoire de la révolution de 1848 . sa lèvre de Méduse, arrachaient aupublic des applaudissements la réflexion qui succédait à lentraîne-ment ne demeurait pas satisfaite. Au lieudatténuer lanachronisme qui plaçait dans labouche dune république pacifique dos parolesde haine et de vengeance, mademoiselle Ra-chel en outrait laccent. Sous la beauté se-reine de la forme grecque quelle avait acquisepar létude, éclalait le sombre génie de larace juive dont elle est issue. On ne sentaitvivre en elle que limprécation. Sa voix gut-turale semblait altérée de sang. Son œil fixeguettait la proie. Ni la pensée ne rayonnait àson front morne, ni le cœur ne battait sous lepli droit et immobile de sa draperie de mar-bre. Les anneaux déroulés de sa chevelure endésordre apparaissaient au regard ascinécomme les ondulations des serpents personnification dramali(iue de la Né-mésis révolutionnaire formait un contrastefrappant avec les sentiments du peuple, auquel DEUXIÈME PARTIE 3viJ. CAUSSIDIÉRE ET LES MONTAGNARDS (p. 313] on imposait dy reconnaître et dy applaudirsa propre image. Jamais, cependant, le pro-grès des mœurs ne fut plus sensible quà cesleprésentations populaires, où la politesse,lattention émue de cet auditoire en blouse eten veste, la vivacité et la justesse de ses ap-plaudissements, le montraient accessible àtoutes les nobles curiosités, passionné pour lavraie grandeur, pénétré de ce respect des maîtres et de ce respect de soi, qui est lamarque certaine du sens moral. Si les arts plastiques ne parvenaient pas àimaginer la figure de la République, il ne fal-lait pas attendre que lart musical en renditlaccent. A part des effets de rhythme variéset saisissants, mais toujours dinspirationguerrière, les musiciens appelés ;\ concourirpour la composition de chants patriotiques ne OANIKI, SIKHN. 330 HISTOIRE DE LA REVOLUTION DE 1818 trouvèrent rien qui méritât dêtre retenu. Ildevint évident, pou


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