. Histoire d'un casse-noisette . i était un prince très accessible et quirecevait tous ceux qui avaient alTaire à lui, ordonnaà son grand introducteur de lui amener les deuxétrangers. Le grand inlrodiicteur lit alors observer à Sa Ma-jesté que ces deux étrangers avaient fort mauvaisemine, et étaient on ne peut plus mal vêtus. Mais leroi répondit quil ne fallait pas juger le cœur parle visage, et que lhabitue faisait pas le moine. Sur quoi, le grand introducteur, ayant reconnu laréalité de ces deux proverbes, sinclina resoectueu-sement et alla chercher lemécanicien et lastrologue. Le roi était


. Histoire d'un casse-noisette . i était un prince très accessible et quirecevait tous ceux qui avaient alTaire à lui, ordonnaà son grand introducteur de lui amener les deuxétrangers. Le grand inlrodiicteur lit alors observer à Sa Ma-jesté que ces deux étrangers avaient fort mauvaisemine, et étaient on ne peut plus mal vêtus. Mais leroi répondit quil ne fallait pas juger le cœur parle visage, et que lhabitue faisait pas le moine. Sur quoi, le grand introducteur, ayant reconnu laréalité de ces deux proverbes, sinclina resoectueu-sement et alla chercher lemécanicien et lastrologue. Le roi était loujours lemême, et ils le reconnu-rent tout dabord; mais ilsétaient si changés, surtoutle pauvre Christian-ÉliasDrosselmayer, quils furentobligés de se nommer. En voyant revenir deux-mêmes les deux voya-geurs, le roi éprouva un moment de joie; car ilétait convaincu quils ne reviendraient pas silsnavaient pas trouvé la noisette Krakatuk; mais ilfut bientôt détrompé, -et le mécanicien, en se jciant à. 136 HISTOIRE D UN CAÔSE-NOISI^TTfî. SCS pieds, lui avoua que, malgré les rcclicrches lesplus consciencieuses cl les plus assidues, son amilastrologue tl lui revenaient les mains vides. Le roi, nous lavons dit, quoique dun t^mpéra-ment un peu colérique, avait le fond du caractèreexcellent; il fut touché de cette ponctualité deChristian-Élias Drosselmayer à tenir sa parole, etil commua la peine de mort quil avail portée contrelui en celle dune prison éternelle. Quant à lastro-logue, il se contenta de lexiler. Mai?, comme il restait encore trois jours po ir q lelesqualorze ans et neuf mois de délai accordés par leroi fussent écoulés, maître Drosselmayer, qui avaitau plus haut dogré dans le cœur lamour de lapatrie, demanda au roi la permission de profiter deces trois jours pour revoir une fois encore Nurem-berg. Celle demande parut si juste au roi, quil la luiaccorda sans y mettre aucune restriction. Maître Drosselmayer, qui navait que


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