. Le Monde moderne. lasatire ; elles ne sontpoint une prière ai--deute fouillant I idée,lextrayant de la ma-tière : ce sont destableaux dhistoire, laconservation desgloires nationales et— Dieu étant le dis-pensateur de toutesles grandeurs, lespuissances, de tous lestriomphes — celles dela patrie lui sontolferles on hymne dereconnaissance. Le joyau de Santa-Cruz est le cloître,un cloître gothiquede style déconcer-tant par la multiplicité des lioritures etle luxe des détails. Il y a la quiétuded une paix immense; il y a presque dela gaieté, tant la lumière y verse declarté, tant lensemble a de s


. Le Monde moderne. lasatire ; elles ne sontpoint une prière ai--deute fouillant I idée,lextrayant de la ma-tière : ce sont destableaux dhistoire, laconservation desgloires nationales et— Dieu étant le dis-pensateur de toutesles grandeurs, lespuissances, de tous lestriomphes — celles dela patrie lui sontolferles on hymne dereconnaissance. Le joyau de Santa-Cruz est le cloître,un cloître gothiquede style déconcer-tant par la multiplicité des lioritures etle luxe des détails. Il y a la quiétuded une paix immense; il y a presque dela gaieté, tant la lumière y verse declarté, tant lensemble a de séduction,et il fait songer plutôt à un de cespalais féeriques de contes, à la demeuresomptueuse où les kalifes déployaientleur magnilîcence, quà laustère habita-tion des moines. On ne voulait point que ceux qui viendraient méditer danscette retraite eussent à sabîmer dansune contemplation abstraite, à senfer-mer en eux-mêmes, comme dans le tom-beau de leurs pensées ; mais ils adore-. .1 A R I) I -N I) r iti;e iie s a NT a-r ri/. raient le Très-Haut dans la beauté deschoses extérieures ; ils le verraient par-tout dans la majesté de son œuvre, dansla grâce de lœuvre que les hommes luiédilieraient. On offrit à la Divinité toute lorigina-lité la plus recherchée, le raffinement leplus délicat, lextravagance la plus folle,la finesse la plus rare. Les nervuressentre-croisèrent ; les arceaux se décou- COI M HUE pèreiil; les colonneltes se lordirenl,sélancèrent; les mascarons se varièrentil linfini. Les sources deau vive ame-nées chantèrent un hymne de puretédans les vasques de marbre; les plantes,les arbustes et les fleurs poussèrent leurverdure, épanouirent leurs pétales, ré-pandirent leur ombre et leur fraîcheur. Ivt dans ce cadre qui fut un résumédu monde, dans la profondeur de cerepos, dans la jouissance de ce recueil-lement, les reliffieux vieillissaienl enDieu sous la splendeur du ciel auquelils se préparaient. Je qui


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