Nouvelle géographie universelle : la terre et les hommes . ©pecer en lhonneur des divinités jalouses;cétait des cÅurs humains que des prêtres arrachaient dans les poitrinesencore chaudes, pour les tendre vers le ciel aux divinités invisibles. Onsacrifiait à Tlaloc des nourrissons ou des enfants quon avait fait mourirde peur et que les grands de la nation mangeaient ensuite en un festinreligieux. Le cimetière de Tenenepanco, que M. Charnay découvrit sur les RELIGION DES AZTÃQUES. 405 flancs septentrionaux du Popocatepetl, à 4000 mètres daltitude, ne ren-fermait, mais par centaines, que


Nouvelle géographie universelle : la terre et les hommes . ©pecer en lhonneur des divinités jalouses;cétait des cÅurs humains que des prêtres arrachaient dans les poitrinesencore chaudes, pour les tendre vers le ciel aux divinités invisibles. Onsacrifiait à Tlaloc des nourrissons ou des enfants quon avait fait mourirde peur et que les grands de la nation mangeaient ensuite en un festinreligieux. Le cimetière de Tenenepanco, que M. Charnay découvrit sur les RELIGION DES AZTÃQUES. 405 flancs septentrionaux du Popocatepetl, à 4000 mètres daltitude, ne ren-fermait, mais par centaines, que des squelettes denfants : cétaient proba-blement des victimes offertes k Tlaloc, le dieu des hauts sommets doù seprécipitent les vents et les nuages1. Dans les grandes cérémonies on versait assez de sang pour en remplirles fossés creusés autour des téocalli : vers la fin du quinzième siècle,lors de la consécration du temple de Mexico à Huitziloputzli, le dieu de laguerre, commencé par son prédécesseur Tizoc, le roi Ahuizotl fit égorger. Xl$Cti%KÃÃ, PIERRE SACREE, DITE DE TIZOC, AU MUSEE DE MEXICO. Dessin de P. Sellier, daprès une photographie. près de quatre-vingt mille prisonniers; mais, ainsi que la prouvé Char-nay, ce massacre dut se faire en de nombreuses cérémonies successives,quoi que disent les chroniques. Chaque souverain, en montant sur letrône, devait commencer son règne par une chasse à lhomme afin depourvoir tous les charniers sacrés ; chacun des dix-huit mois de lannéedevait être béni par un égorgement. Aussi des « guerres sacrées » avaient-elles été instituées par traités entre divers Etats pour fournir aux sacri-ficateurs des victimes en suffisance. Chaque temple devait baigner ses fon-dations dans le sang des captifs, mêlé aux offrandes de métaux précieux etde perles et aux semences de toutes les plantes désirables. Ces mo


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