. Les bons enfants . Elisabeth. — Moi, moi! répondirent les autres tout dunevoix. ELISABETH. Venez alors chercher du bois mort. »Tous coururent dans le bois, le long des haies,ramasser des branches sèches. (c Cest bon, cest bon, dit Camille en riant; nousallons avancer notre ouvrage pendant ce donc, petits garçons, cria-t-elle aux gaminsqui étaient montés dans les arbres, voulez-vousmaider à ramasser des marrons? vous en aurezchacun douze pour votre peine. — Certainement, mamselle, et de grand cœur »,répondirent les gamins en dégringolant lestementjusquà terre. Ils étaient huit, et


. Les bons enfants . Elisabeth. — Moi, moi! répondirent les autres tout dunevoix. ELISABETH. Venez alors chercher du bois mort. »Tous coururent dans le bois, le long des haies,ramasser des branches sèches. (c Cest bon, cest bon, dit Camille en riant; nousallons avancer notre ouvrage pendant ce donc, petits garçons, cria-t-elle aux gaminsqui étaient montés dans les arbres, voulez-vousmaider à ramasser des marrons? vous en aurezchacun douze pour votre peine. — Certainement, mamselle, et de grand cœur »,répondirent les gamins en dégringolant lestementjusquà terre. Ils étaient huit, et ils étaient tous à lœ ils étaient très reposés, louvrage marchavite, et en quelques minutes il y eut tant de marronsque les tas des quatre petits se trouvèrent plus grosque ceux des grands. Les petits étaient enchantés;ils couraient dun tas à lautre pour juger de lagrosseur; ils les mesuraient avec de petits bâtons. ARMAND. Tiens, Marie-Thérèse, vois le mien comme il LES BONS ENFANTS 115 MARIE-THÉRÈSE. Et le mien, regarde, aussi gros que celui deLéonce. PAUL. Et moi, regarde comme jen ai; gros commemoi. GASTON. Moi aussi, jen ai une montagne. ARMAND. Et celui de Camille, où est-il? CAMILLE. Je nen ai pas, moi ; je suis arrivée trop tard. MARGUERITE. Gomment, trop tard? Cest toi qui as fait lesnôtres, qui sont si gros. CAMILLE. Mais cest pour vous aider, parce que vous êtestrop petits pour en ramasser beaucoup. GASTON. Non, non, je ne veux pas du mien si tu nen aspas, il sera pour toi. ARMAND. Et le mien aussi ; prends-le, ma bonne Camille ! MARIE-THÉRÈSE. Et moi aussi, je vais ten donner des miens. PAUL. Prends, prends, Camille, mon tas; attends seu-lement que jen mette plein mes et puisdans mon chapeau,... et puis dans mon mou-choir,... et où donc encore? » Et, tout en parlant, Paul bourrait ses poches et 116 LES BONS ENFANTS se dépêchait de remplir chapeau et mouchoir., CAMILLE, riant. Garde tou


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