Œuvres illustrées de George Sand . que je saisdéjà ce dont il sagit. — Si vous le savez, ne men parlez donc pas, réponditJeanne; jai assez de chagrin comme cela. — Je ne veux pas te faire de chagrin, ma pauvreJeanne; ce serait men faire davantage à moi-mê intention est de ten épargner de nouveaux. Je tedis que je sais tout, car il ny a pas plus de huit jours quejai été consulté par madame do Boussac pour savoir siGuillaume te faisait la cour. — Ah ! mon Dieu ! dit Jeanne blessée dans élicatesse de son cœur par cette révélation malheureu-sement trop vraie, ma marraine a eu le cœ


Œuvres illustrées de George Sand . que je saisdéjà ce dont il sagit. — Si vous le savez, ne men parlez donc pas, réponditJeanne; jai assez de chagrin comme cela. — Je ne veux pas te faire de chagrin, ma pauvreJeanne; ce serait men faire davantage à moi-mê intention est de ten épargner de nouveaux. Je tedis que je sais tout, car il ny a pas plus de huit jours quejai été consulté par madame do Boussac pour savoir siGuillaume te faisait la cour. — Ah ! mon Dieu ! dit Jeanne blessée dans élicatesse de son cœur par cette révélation malheureu-sement trop vraie, ma marraine a eu le cœur de vousparler de ça?... — Elle ne le croyait pas ; mais la grosse Charmois lelui répétait si souvent quelle commençait à sen inquié-ter. Cela ne doit pas te surprendre, Jeanne ; une mèreseffraie toujours de voir souffrir son fils, — Mais on veut donc absolument (]ue je sois cause detout le mal qui arrive à M. Guillaume? — La Charmois le prétend ainsi ; mais moi jai essayé JRANNE. V ^^. Le vagabond. de rassurer ta marraine, et de lui bien persuader que,dans tout cela, il ny a pas de la faute. — Vous pouvez bien encore le dire, monsieur Mar-sillat. Je ne suis fautive de rien, et ce nest pas à causede moi que mon parrain se fait de la peine. Cest impos-sible . — Oh ! pour cela, Jeanne, je nen peux pas ré sais bien que tu nes pas coquette ; mais pourrais-tujurer devant Dieu que tu nas jamais laissé prendre des-pérance à ton parrain ? — Oui, Monsieur ; oui, je le jure devant Dieu ; et vouspouvez, en conscience, le jurer aussi . — Une jeune fdle laisse prendre de lespérance mal-£;rc elle, et presque sans le savoir. Tu as de lamour,Jeanne; et celui qui linspire le voit bien, quelque choseque tu fasses pour le lui cacher. — Mais cest faux ! sécria Jeanne avec laccent de lavérité. Je nai pas eu une minute damour pour monparrain ! — Tu peux men donner ta parole dhonneur, Jeanne?sécria Léon tout ému. — Eh


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