. Les vacances . itpour moi. Je sais que je te verrai autant que sivous restiez tous ensemble ; ainsi moi je nai quàme réjouir. » Marguerite embrassa Jacques et courut bien vitechez son papa, auquel elle témoigna sa joie avecune tendresse dont il fut profondément touché.Pendant ce temps Paul avait couru embrasser etremercier Mme de Rosbourg, quil trouva aussiheureuse quil létait lui-même. Elle lui dit quilsvenaient dacheter un château et une terre magni-fique qui nétaient quà une lieue de Fleurville,et qui appartenaient à des voisins quon ne voyaitjamais, tant ils étaient ridicules, fiers et c


. Les vacances . itpour moi. Je sais que je te verrai autant que sivous restiez tous ensemble ; ainsi moi je nai quàme réjouir. » Marguerite embrassa Jacques et courut bien vitechez son papa, auquel elle témoigna sa joie avecune tendresse dont il fut profondément touché.Pendant ce temps Paul avait couru embrasser etremercier Mme de Rosbourg, quil trouva aussiheureuse quil létait lui-même. Elle lui dit quilsvenaient dacheter un château et une terre magni-fique qui nétaient quà une lieue de Fleurville,et qui appartenaient à des voisins quon ne voyaitjamais, tant ils étaient ridicules, fiers et communs ;quaprès les vacances ils iraient sétablir dans cechâteau : que Sophie resterait chez Mme de Fleur-ville, et quau reste M. de Rosbourg achèteraità Paris un hôtel où ils logeraient tous ensemblependant lhiver. Paul en fut content pour Sophie LES VACANCES 261 et pour Marguerite, qui, de cette manière, quitte-rait le moins possible ses amies. Peu de temps après on vit arriver une voiture. élégante; les enfants se mirent aux fenêtres etvirent avec surprise descendre de voiture dabordun gros petit monsieur dune cinquantaine dan-nées, puis une dame magnifiquement vêtue etenfin une petite fille de douze ans environ, ha- 262 LES VACANCES billée comme pour aller au bal : robe de gaze àvolants et rubans, fleurs dans les cheveux, lecou et les bras nus et couverts de colliers et debracelets. Les enfants se regardèrent avec stu-péfaction. (c Quest-ce que cest que cela? sécria Paul. — Je nai jamais vu ces figures-là, dit Camille. — Cest peut-être les ridicules voisins du châ-teau vendu, dit Madeleine. — Comment sappellent ces originaux ? ditJean. — Ce doivent être les Tourne-boule, dit Sophie. — Ceux qui ont vendu leur château à papa? de-manda Marguerite. CAMILLE. Ton papa a acheté leur château ? MARGUERITE. Oui, il vient de me le dire. MADELEINE. Mais que viennent-ils faire ici ? JEAN. Faire connaissance en même temps quils fontleurs


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