Femme ou sabre (The trail of the sword) . e qui allait arriver. Changeant de direction,il coupa droit du côté de la rive. Au moment où ilallait latteindre, il vit avec désesjDoir que le rocherétait taillé à pic et absolument dépouillé darbres. Maisson œil vif et scrutateur lui fit découvrir un peu enaval, un tronc darbre rabougri qui émergeait du roc ;cétait le salut. Immédiatement au-dessous apparaissaittoute une série de rapides écumants. Les lèvres duprêtre marmottèrent machinalement une prière ; à cemoment-là, cependant, il avait ])lutôt le cœur à la luttequà loraison. Il aimait le danger
Femme ou sabre (The trail of the sword) . e qui allait arriver. Changeant de direction,il coupa droit du côté de la rive. Au moment où ilallait latteindre, il vit avec désesjDoir que le rocherétait taillé à pic et absolument dépouillé darbres. Maisson œil vif et scrutateur lui fit découvrir un peu enaval, un tronc darbre rabougri qui émergeait du roc ;cétait le salut. Immédiatement au-dessous apparaissaittoute une série de rapides écumants. Les lèvres duprêtre marmottèrent machinalement une prière ; à cemoment-là, cependant, il avait ])lutôt le cœur à la luttequà loraison. Il aimait le danger pour le dangermême ; ses seules craintes étaient pour dIberville etlorphelin. Labbé avait deviné et calculé juste ; dIberville,maintenant, avait à soutenir le jeune garçon évanoui ;pouvant à peine distinguer quoique ce fût devant lui,aveuglé quil était par le sang de ses propres blessures,il se trouva à la merci du torrent furieux. Il put cepen-dant entendre la voix de Dollier de Casson, et, faisant. QUI VIVE 129 un effort suprême, il sélança, toujours soutenantMaurice Joval, du côté de labbé. Celui-ci nageaitvigoureusement à leur rencontre ; dès quils furent àportée, il les empoigna solidement. Jusque-là il avaitéconomisé ses forces. Jetant son bras gauche autour dujeune garçon, il débarrassa dIberville de son fardeau,tout en lui criant de se tenir solidement après lui. Lesang continuait daveugler dIberville ; il ny pouvaitpresque plus voir. Ce fut alors une lutte entre le prêtre et le torrentdéchaîné. Une fois, deux fois, trois fois, toiis troisdis]3arurent, mais ni laljbé, ni dIberville ne Ifichèrentprise, et bientôt, aux cris dangoisse de leurs compagnonssuccédèrent des hourras frénétiques ; De Casson venaitde saisir le tronc darbre rabougri et sy tenait ne broncha pas, et, pour le moment du moins,le plus fort du danger était passé. A environ un quart de mille au-dessous, il y avaitune nappe de
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