. Bibliotheque de campagne; ou, Amusemens de l'esprit et du coeur. , elle eft tou-jours auiïî vive, mais cefl; une douleurfi tendre, que perfonne ne la peut voirfans en être touché : il ne sen faut pasétonner , car elle a aimé fon mari de-puis quelle eft en âge daimer quelquechofe. Mon Dieu, Madame, lui dit Al-fhonfine, que jaurois de curiofité defcavoir une Hiftoire dont on ne en- 358 Histoire de la Reine encore parlé que confufément, & quonma dit qui a mille circonftances agréa-bles , la ComtelTe de Saucerre ma pro-mis de me la dire : Ç\ jofois vous prierde le faire, voici un tems qui


. Bibliotheque de campagne; ou, Amusemens de l'esprit et du coeur. , elle eft tou-jours auiïî vive, mais cefl; une douleurfi tendre, que perfonne ne la peut voirfans en être touché : il ne sen faut pasétonner , car elle a aimé fon mari de-puis quelle eft en âge daimer quelquechofe. Mon Dieu, Madame, lui dit Al-fhonfine, que jaurois de curiofité defcavoir une Hiftoire dont on ne en- 358 Histoire de la Reine encore parlé que confufément, & quonma dit qui a mille circonftances agréa-bles , la ComtelTe de Saucerre ma pro-mis de me la dire : Ç\ jofois vous prierde le faire, voici un tems qui y feroitpropre, fi la chofe ne vous étoit nidefagréable, ni incommode. Je ne pen-fe jamais à Madame de Cawnont qua-vec plaifir, répliqua Madame de Lan-irec-, y?dmo\s chèrement fon illuftre ma-ri; je me fais une grande fatisFadiontoutes les fois que je parle deux i mamémoire eft pleine de tout ce qui lesregarde , je vai vous contenter j & alorselle commença ^infi , & pourfuivit, tan-tôt en fe promenant, & tantôt en HIS- DE Navarre, IV. Partie. 3^9 HI STOIRE DE MADAME DE CAUMONT. AU fécond voyage que Madamed\^ngoi(léme fit à la Cour par lesordres de Louis XII. elle mena beaucoupde filles de qualité avec elle, & Defcarsfut une de celles dont on admira le plusla beauté. Mais, Madame , il faut que je repren-ne les chofes dun peu plus loin, & queje vous dife que Madame Defcars, &Madame de {aumont , avoient été ex-trêmement amies étant filles, & queleur amitié durcit touiours^ de forte queMadame Defcars^ quatre années api esfon mariage, ayant acouché dune fille,elle lenvoya offrir à Madame de Cau-^mont, pour femme de fon jeune fils, quiétoit linfortuné Caimont. Madame deCaiimont répondit à cette galanterie, enacceptant la chofe, cSc Ton ne parloit0,4 dans 3^0 Histoire de la Reine dan? ces deux Maifons, que de ce petitAmant, & de cette petite MaitrefTe jles premiers noms quils fqurent furentles leurs , & dès leur premier âge onforma l


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