. Oeuvres diverses de Jules Janin. er à ta haineou à ton amour; ne flotte pas ainsi dans ce dan-gereux milieu ; marche droit devant toi, ou tu teperds ! y> 240 BARNAVE. Castelnaux était ému. Mon compagnon devoyage Fembrassa tendrement sans répondre. Jedis adieu à Pamoureux de la reine comme à unami dont on se sépare avec regret. Il resta sur lagrande route, nous suivant du regard. Nous hâ-tâmes le pas, mon compagnon et rAoi. Arrivés à quelque distance, Joseph se était à la même place, sans mouve-ment et tout pensif. Tout à coup il revint à nous en courant : « Joubliais d
. Oeuvres diverses de Jules Janin. er à ta haineou à ton amour; ne flotte pas ainsi dans ce dan-gereux milieu ; marche droit devant toi, ou tu teperds ! y> 240 BARNAVE. Castelnaux était ému. Mon compagnon devoyage Fembrassa tendrement sans répondre. Jedis adieu à Pamoureux de la reine comme à unami dont on se sépare avec regret. Il resta sur lagrande route, nous suivant du regard. Nous hâ-tâmes le pas, mon compagnon et rAoi. Arrivés à quelque distance, Joseph se était à la même place, sans mouve-ment et tout pensif. Tout à coup il revint à nous en courant : « Joubliais de vous dire, Joseph, que ce jeunehomme que voilà est un homme de cœur. Lareine le connaît : cest un des nôtres sans qu^il lesache, vous pouvez vous confier à lui. » A ces mots, il disparut dans le taillis qui bor-dait le chemin. Joseph le suivit des yeux. « Pauvre homme !Voilà, Monsieur, me dit-il, le plus digne objet demon estime et de mes et de ma profondepitié, )) ajouta-t-il en CHAPITRE XXIX. LES RIVAUX. Comme la vie et la mort, commelombre et le soleil. Edgar. RRivÉs à ma voiture, et comme sil eûtait les honneurs de son propre carosse,i^M&ù-èiû me dh : ce Placez-vous là ; quon mette les chevaux au pas, et causons. Quavez-vous faithier, je vous prie? la question est importante,ne vous en offensez pas, et répondez-moi. — Mon Dieu ! lui dis-je, le regardant dun airétonné, que voilà des choses étranges ! Jignorequel changement Pair de France a produit enmoi, mais jai peine à me reconaître. Quand jaiquitté lAllemagne, je me croyais un esprit fort ;je passais à la Cour pour un philosophe au moinségal à Tempereur Joseph II. Mon départ fit sen-sation, comme laurait fait une rébellion ou une 242 BARNAVE. disgrâce. Cependant, à peine suis-je en Franceque je me trouve le plus nul des hommes : je ren-contre partout dans les clubs, sur les grands che-mins, à rhôpital des fous, des maîtres inconnusqui me domin
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