Histoire de la pharmacie à Avignon du XIIe siècle a la révolution (notes et documents inédits) ... . ^ tome HI, page 34i. — ig — Dautre part, nous savons quà cette époque, a Paris du moins, lespharmaciens ou apothecarii ne se bornaient pas au commerce desplantes médicinales. Alexandre Neckam, un Anglais, élève du fameuxmonastère de Saint-Alban, qui vint étudier à Paris, vers 1180, nousrapporte quils fournissaient aux écoliers ce que nous appellerionsaujourdhui lencre et le papier. Et ils ne se gênaient pas pour leurpasser non pas du bon parchemin, mais de mauvaises feuilles plus oumoins planes
Histoire de la pharmacie à Avignon du XIIe siècle a la révolution (notes et documents inédits) ... . ^ tome HI, page 34i. — ig — Dautre part, nous savons quà cette époque, a Paris du moins, lespharmaciens ou apothecarii ne se bornaient pas au commerce desplantes médicinales. Alexandre Neckam, un Anglais, élève du fameuxmonastère de Saint-Alban, qui vint étudier à Paris, vers 1180, nousrapporte quils fournissaient aux écoliers ce que nous appellerionsaujourdhui lencre et le papier. Et ils ne se gênaient pas pour leurpasser non pas du bon parchemin, mais de mauvaises feuilles plus oumoins planes, faites de peau dagneau, de lapin, de renard et de méchantfragments de cuirs : « Apothecarii decipiunt clericos scholares Parisiis,vendendo eis cyrothecas simplices et fornicinas pellibus agnicianis,caniculis, vulpibus et mitas de chorio factas. » Les grands seigneurs attachaient a leur personne, non seulementdes médecins, mais aussi des apothicaires. Henri II, roi dAngleterre,outre son médecin, avait pour apothecarius un nommé Richard, quimourut évêque de Londres en CHAPITRE 11 Lexercice de la Pharmacie à Avignon du XIII au XVI siècle. La pharmacie a Avignon nous apparaît au commencement duxiif siècle en la personne de Petrus speciator^ Pierre Tépicier, dontnous possédons le testament et plusieurs autres actes notariés. Lespharmaciens à cette époque sont dénommés speciarii^ de species^épices, apothecarii^ de àTroôf/.a, boutique ou pehrarii ou piperariimarchands de poivre (i) ou quelquefois aromatarii^ marchandsdaromates (2). Ils sont tous logés dans une même rue, dite CarrieraPebrarie vel Speciarie (3). Ils vendaient et les remèdes et les épices. Les statuts de la ville, de 124^? nous montrent quil avait dû séta-blir antérieurement des abus dans la vente des remèdes : des médecinspeu scrupuleux sentendaient avec des speciarii peu honnêtes et préle-vaient un bénéfice sur les remèdes quils leur faisaient vendre. Aussi
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