. Les Français peints par eux-mêmes . avec celle dumédecin professeur. Aucune existence, que nous sachions,n est plus variée, plus complète, que celle de médecinprofesseur. Faire marcher de front les intérêts de lascience et ceux de sa fortune, avoir une clientèle et unauditoire, être obligé de révéler mille sicretsau nom delarl, neu laisser échapper aucun par égard pour sesclients, avoir sa é de professeur et sa renom-mée de médecin à faire fleurir lune par lautre, être profond à la Faculté, léger et superficiel dans un salon : telest son rôle de tous les jours. Le mrdecin professeu


. Les Français peints par eux-mêmes . avec celle dumédecin professeur. Aucune existence, que nous sachions,n est plus variée, plus complète, que celle de médecinprofesseur. Faire marcher de front les intérêts de lascience et ceux de sa fortune, avoir une clientèle et unauditoire, être obligé de révéler mille sicretsau nom delarl, neu laisser échapper aucun par égard pour sesclients, avoir sa é de professeur et sa renom-mée de médecin à faire fleurir lune par lautre, être profond à la Faculté, léger et superficiel dans un salon : telest son rôle de tous les jours. Le mrdecin professeurpossède, outre sa chaire, une clinique dans un Ii6|iital;il est au moins chef de service. La douleur lui apparaîtsous toutes les faces, hideuse et agonisante sur un gra-bat, coquette et parée dans le boudoir dune femme élé-gante. Dun hôpital, ce purgatoire de la souffrance phy-sique et morale, il passe dans un .somptueux hôtel, Edinde la maladie. Cette vie si contrastée de Paris, il la sait LE tout enliire, les tableaux les plus sombres de Riboinisont à ses yeux une réalité; il coiiiiait rj;iilciiiiint lestouches religieuses et iiiélaneûlic|ues de Murillo. Un |ia-lais et une léproserie, voilà le monde pour lui. 11 est mé-decin dans son hôpital, sec, dur, brutal par nécessité; ilest médecin de bonne compagnie prés du lit dune grandedame. Dans ses salles, le matin, il est roi; dans ses vi-sites du soir, cest une royauté constitutionnelle tout aupins. Le grand monde possède encore dans le médecin des eauxune garantie pour ceux qui saventurent, sur la foi dessites et des douches sulfureuses, jusc|uedans le scindeslyi énées. Le médecin des eaux part avec ses malados désles premiers jours du mois de juin; il est cliargé de i)ro-curer des eaux à ses malades, et des malades à ses é administrateur, moitié savant, il a plus à faire queMoise au sein du désert. La parole de celui-ci était com-mode; pourvu que


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