. Bulletin de la Société zoologique de France. Zoology. 150 SÃANCE DU 27 OCTOBRE 1908 elle emporte, au bout de son bec qu'elle enfonce dans l'inté- rieur en les maintenant par une pression des mandibules sur les bords de la coquille, ceux qu'elle ne peut ou n'a pas le temps de consommer sur place; il arrive alors souvent que cette pression fait céder une partie de cette coquille déjà craquelée et l'Åuf glissant du bec conique tombe à terre où il achève de se briser. J'ai trouvé dans un nid de Draine qui, la veille, contenait les quatre Åufs formant la ponte ordinaire de cet Oiseau, de
. Bulletin de la Société zoologique de France. Zoology. 150 SÃANCE DU 27 OCTOBRE 1908 elle emporte, au bout de son bec qu'elle enfonce dans l'inté- rieur en les maintenant par une pression des mandibules sur les bords de la coquille, ceux qu'elle ne peut ou n'a pas le temps de consommer sur place; il arrive alors souvent que cette pression fait céder une partie de cette coquille déjà craquelée et l'Åuf glissant du bec conique tombe à terre où il achève de se briser. J'ai trouvé dans un nid de Draine qui, la veille, contenait les quatre Åufs formant la ponte ordinaire de cet Oiseau, deux Åufs. Åufs de Draine percés par une Pie qu'une Pie n'avait pu enlever après les avoir perforés de son bec (figure ci-jointe). Ces Åufs sont représentés de grandeur naturelle et, sur l'un d'eux, on voit dans le fond à gauche un trou triangulaire produit par la pointe du bec ayant transpercé l'Åuf de part en part; ils ont certainement été abandonnés par la Pie, par suite de l'arrivée inopinée du père et de la mère, qui mettent à défendre leur couvée une hardiesse extraordinaire. Rarement la pillarde réussit à déjouer leur surveillance; l'un ou l'autre veille toujours de loin et dès qu'une Pie fait mine de se diriger vers leur nid, elle est vite signalée par un cri d'appel. Alors, comme deux flèches et en poussant leur cri de colère Drrrei, les Draines s'élancent sur la Pie, qui s'empresse de se dérober par la fuite, bien qu'elle pourrait facilement avoir raison de ses adver- saires, tant le courage exalté du plus faible impressionne et désarçonne souvent le plus fort. Du reste, la Draine s'attaque en pareille cironstance à de plus redoutables ennemis. J'ai assisté cette année à la poursuite de deux Draines contre un Epervier qui avait dû menacer leurs. Please note that these images are extracted from scanned page images that may have been digitally enhanced fo
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