. La Fausse Clélie, ou, histoires françoises, galantes et comiques. fert quon ait lu cette lettre. Onme croira uncdébauchée, répondit-elle en conti-nuant de rire, jufquà ce que jitye conté lhif-toire qui lui a donné lieu, &je veux auifi fans retardement ; car je vois bienf qu-eVOUS êtes des gens qui nauriez aucune indulgen-ce pour moi. Vous ferez bien , dit Montai,& je me pendrai fi je nai vite lexplication decet horrible Poulet. Toutefois avant quelle çât fon dif-cours , le Marquis pria la dallerdans les appartemens du Château, parce que, leSoleil commençoit à f


. La Fausse Clélie, ou, histoires françoises, galantes et comiques. fert quon ait lu cette lettre. Onme croira uncdébauchée, répondit-elle en conti-nuant de rire, jufquà ce que jitye conté lhif-toire qui lui a donné lieu, &je veux auifi fans retardement ; car je vois bienf qu-eVOUS êtes des gens qui nauriez aucune indulgen-ce pour moi. Vous ferez bien , dit Montai,& je me pendrai fi je nai vite lexplication decet horrible Poulet. Toutefois avant quelle çât fon dif-cours , le Marquis pria la dallerdans les appartemens du Château, parce que, leSoleil commençoit à fe rendre incommode dansle Jardin, & ayant pris Mademoifelle de Bar-befieux dune main & Madame de Mulionne delautre; le Chevalier ayant donné les fiennes àMademoifelle Velzers & à fa compagne , ils al-lèrent tous enfemble apprendre des nouvelles dôla belle Clelie que f^ Gouvernante étoit venxicretrouver. Fin du premier Livre* H I S- k ■•%r» «. wx *iApj ji n ^^^ 1 1 S LA FAUSSE CLELIE,o u HISTOIRES LIVRE SECOND. _ A belle Malade, qui avoît un peui repofé , fe trouvoit dans un état 11 paifible , & voyant entrer cetteCompagnie enjouée, elle la reçûtavec tant de civilité & avec un ef-prit 11 préfent, quon ne la pouvoit croire ca-pable de lextravagance où elle tomboit dordi-naire. Toutes les Dames neurent pas moinsdadmiration pour fa beauté , que le Marquisen avoit eu , & confefTerent quelles navoientjamais vu tant de douceur dans un vifage, tantdagrément dans une bouche, ni tant de grâcedans toutes les avions dune perfonnc. Le Mar^quis plus que tout autre , sattacha à la confi-dérer, & fcntit renaître en fon ame, le , quelle lui avoit donné à la premièrevue , & que la connoijfTance de fa maladie avoitprefque éteint. Cependant la Malade nofoitlever les yeux fur lui, parce quelle fçavoit quil■avoit été témoin de fon dernier accès, & quellefe fouvcnoit fort bien de tout ce qui sétoirpalféIb entre elle & lui.


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