Au Kilima-Ndjaro . u milieu des couches de cettepeinture primitive dont il sest involontairement décoré,ses yeux paraissent seuls vivre, ronds, noirs et brillants,comme des grains de rosaire. Le reste est un mélangeconfus de taches indécises, avec quelque chose commeune bosse et un trou : le nez énorme et la bouche sans DU KILTMA-NDJARO A ZANZIBAR 26! dents. On dirait une boule de jeu de quilles décorée parun Dailleurs, il me paraît méditer beaucoup,et, comme la méditation amène quelquefois lassoupisse-ment, on le trouve généralement roupillant sur ses ge-noux, jusquà, ce que, réveil


Au Kilima-Ndjaro . u milieu des couches de cettepeinture primitive dont il sest involontairement décoré,ses yeux paraissent seuls vivre, ronds, noirs et brillants,comme des grains de rosaire. Le reste est un mélangeconfus de taches indécises, avec quelque chose commeune bosse et un trou : le nez énorme et la bouche sans DU KILTMA-NDJARO A ZANZIBAR 26! dents. On dirait une boule de jeu de quilles décorée parun Dailleurs, il me paraît méditer beaucoup,et, comme la méditation amène quelquefois lassoupisse-ment, on le trouve généralement roupillant sur ses ge-noux, jusquà, ce que, réveille par ses propres ronfle-ments, il regarde autour de lui, comme il arrive toujoursen pareil cas, jette un oignon dans la casserole, à touthasard, pousse un tison sous la marmite, se repassesur la tête sa main pleine de graisse et de charbon etrecommence à roupiller. Pauvre vieux Séliman! Nous souffrons sincèrement desa peine, dautant que, dans ces conditions, tous nosdiners sont des désastres!. AU CENTRE, FOUMBA. XVIII SUR LA MONTAGNE : MATCHAMÉ En route pour Matchamê. — Révolution et guerre civile. — Laspeclgénéral du pays. — Une position intéressante : en face de lÉternité, Les conversations que nous avons eues avec Mandara,non moins que les renseignements que nous tenionsdailleurs, nous avaient convaincus que notre explorationdu Kilima-Ncljaro ne serait pas complète si nous ne visi-tions la partie occidentale de la montagne. Le 24 août, nous nous remettions donc en route, maiscette fois avec M. dEltz qui avait voulu mettre à notredisposition, avec la connaissance quil a du pays et lau-torité dont il y jouit, sa cuisine et sa garde. Tous lesimpotents — le pauvre vieux Séliman est du nombre•— restent à Motchi, et par une claire après-midi, nousdescendons rapidement les pentes de la montagne, tour-nons à louest, traversons en bas le district dOurou, etaprès avoir passé la pivière , nous allons camperpour la nuit près du


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