. Revue des deux mondes. ingt-douze résolutions, déclarant quelle ne vote-rait de subsides que lorsquelle aurait obtenu le redressement desgriefs quelle y énumérait. Ses réclamations portaient sur quatre(•hefs principaux : elle se plaignait que le contrôle du revenu pro-vincial ne lui fût pas entièrement abandonné, et que les comptes desdépenses lui fussent refusés ; elle accusait de partialité ladminis-tration de la justice; elle rappelait que les réformes quelle avait pro-posées pour rendre la justice moins dispendieuse et dun accès plusfacile avaient été refusées par le conseil législatif;
. Revue des deux mondes. ingt-douze résolutions, déclarant quelle ne vote-rait de subsides que lorsquelle aurait obtenu le redressement desgriefs quelle y énumérait. Ses réclamations portaient sur quatre(•hefs principaux : elle se plaignait que le contrôle du revenu pro-vincial ne lui fût pas entièrement abandonné, et que les comptes desdépenses lui fussent refusés ; elle accusait de partialité ladminis-tration de la justice; elle rappelait que les réformes quelle avait pro-posées pour rendre la justice moins dispendieuse et dun accès plusfacile avaient été refusées par le conseil législatif; elle se plaignaitque, par esprit de parti, le conseil législatif eût fait fermer seizecents écoles primaires; elle signalait les tendances générales de lad-ministration , qui, par ses injustes préférences, fomentait des jalou-sies, des défiances; elle se plaignait, en un mot, dêtre privée dugouvernement de ses propres affaires. Mais, avant dexposer les conséquences de la détermination es-. 866 KKVLE DES DEUX MONDES. trôme de la dasseinblée, je crois utile de pr(senter unaperçu rapide de la situation à laquelle le lias et le Haut-(^anadaétaient sinuiltanémtîiît parvenus au moment où une solution vio-lente devait terminer la lutte entre la rare anglaise en partie fîagnéepar dinjustes préférences, et la race française défendant les prin-cipes de liberté qui seuls pouvaient la proléger contre le systèmedinfériorité politique dont elle souffrait depuis tant dannées. En 1836, la population du lias-Canada sélevait <i environ 700,000âmes, dont 550,000 appartenaient h la race française. Le recense-ment officiel de 1831 porte que 50,824 familles étaient adonnées àlagriculture, et 2,500 seulement engagées dans le commerce (1).Les caractères les plus saillans de cette population rappellent sonorigine française. On lui reproche trop de penchant au plaisir, de lalégèreté, peu de suite dans la conduite, peu de pers
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