. L'étang des soeurs-grises . on, paraître abandonnée, isoléetout dun coup. Elle réfléchit une minute. — Ah ! madame la marquise, vous êtes plus jeune, plus jolie,plus riche que moi, el je vous prends tout, — sauf vos yeux pourpleurer !... Pauvre petite femme ! Je ne lui en veux pas. Elle esttrès-douce et trè Baste ! Cala consolera, par contre-coup, de savoir quil est consolé, si elle le sait. — Elle le sait toujours ces choses-là. Tant mieux pour elle. Elle en pren-dra un autre ! Elle se reprit à rire. — Eh bien, mon bon marquis, vous serez donc trompé dans vos• deux mén


. L'étang des soeurs-grises . on, paraître abandonnée, isoléetout dun coup. Elle réfléchit une minute. — Ah ! madame la marquise, vous êtes plus jeune, plus jolie,plus riche que moi, el je vous prends tout, — sauf vos yeux pourpleurer !... Pauvre petite femme ! Je ne lui en veux pas. Elle esttrès-douce et trè Baste ! Cala consolera, par contre-coup, de savoir quil est consolé, si elle le sait. — Elle le sait toujours ces choses-là. Tant mieux pour elle. Elle en pren-dra un autre ! Elle se reprit à rire. — Eh bien, mon bon marquis, vous serez donc trompé dans vos• deux ménages! Et vous trouverez toujours ce maudit peintre dans vos plates-bandes ! On nen meurt pas, nest-ce pas? On dit mêmeque vous en avez souvent vécu ! Puis ça nempêche pas lamitié,au contraire ! Jai assez fait pour vous, quand votre petite femmenavait plus à elle que son cœur qui nétait pas à vous, comme sadot! Ce sera pour lintérêt, et nous serons quittes ! Dailleurs, je LE DROIT DU MARI 4Ô7. ,1a chère Nina, lui dit-il dune voix tendre et sérieuse à la fois, nous avons à causer. serai toujours bonne fille avec vous, car jai un faible pour vous,au fond, et je ne voudrais pas vous réduire au désespoir. Elle lit deux tours dans sa chambre, en pirouettant. _ I\la marraine sest trompée, le jour du baptême. Ce nest pasNina quil fallait mappeller, mais Consuelo ! Ce serait bien amu-ÔS- Liv. ^ 458 LÉTANG DES SŒURS-GRISES sant, si on pouvait écrire ses Mémoires pour de bon, là, toutcrus ! Elle se mit au piano, et joua le galop à la mode inauguré aupremier bal de TOpéra. Bertrand, dès le lendemain soir, se présenta chez M Duran-dal. Elle avait résolu de se faire un peu désirer et estimer, dans lamesure du possible, de jouer lamitié, laffection, le rôle dunesœur tendre qui soigne un convalescent, et, par la même occasion,de tâter le terrain, de sonder ce cœur qui venait à elle, de voir cequon en pouvait espérer, si les chose


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