Mœurs, usages et costumes au moyen âge et à l'époque de la renaissance . leursdomaines, des bourgeoisies analogues aux bourgeoisies royales. Mais, si libé-rales que fussent ou que parussent être ces améliorations, et leurs intentionsvis-à-vis de leurs serfs, il était difficile aux seigneurs, non-seulement deconcéder des privilèges égaux à ceux qui émanaient du trône, mais encoredassurer une protection aussi largement efficace aux nouveaux quil en soit, un double courant daffranchissement se trouva dès lorsétabli, qui eut pour résultat de diminuer de jour en jour la classe si


Mœurs, usages et costumes au moyen âge et à l'époque de la renaissance . leursdomaines, des bourgeoisies analogues aux bourgeoisies royales. Mais, si libé-rales que fussent ou que parussent être ces améliorations, et leurs intentionsvis-à-vis de leurs serfs, il était difficile aux seigneurs, non-seulement deconcéder des privilèges égaux à ceux qui émanaient du trône, mais encoredassurer une protection aussi largement efficace aux nouveaux quil en soit, un double courant daffranchissement se trouva dès lorsétabli, qui eut pour résultat de diminuer de jour en jour la classe si nom-breuse et si misérable des serfs-, et qui, tout en émancipant les hommes do-rigine inférieure, eut encore pour conséquence immédiate de donner à laroyauté un surcroît de force et de pouvoir, et dans ses propres domaines, etdans ceux des seigneurs et de leurs vassaux. LES PERSONNES ET LES TERRES. 25 Néanmoins, comme ces révolutions sociales, opérées insensiblement parle temps, nabolirent pas tout dun coup les institutions antérieures, nous. Fig. 22. — Gentilhomme italien au quinzième siècle, daprès une carte à jouer gravée sur cuivrevers 1460. Cabinet des estampes de la Bibl. imp. de Paris. retrouvons encore, à la suite des communes et des bourgeoisies, plusieurssortes de servitudes. Au déclin du treizième siècle, daprès le témoignage de Philippe de Beau-manoir, célèbre rédacteur des Coutumes de Beauvoisis, il y avait trois étatsparmi les laïques : les gentilshommes (fig. 22), les personnes franches et les MŒURS (a). 4 26 MŒURS ET USAGES. serfs. Tous les gentilshommes étaient francs, mais tous les francs nétaientpas forcément gentilshommes. Ordinairement, la gentillesse venait de par lepère, et la franchise de parla mère. Selon plusieurs autres coutumes deFrance, cependant, lenfant suivait, en règle générale, la pire condition deses parents. Quant aux serfs, il sen trouvait de deux sortes : les uns tenusrigoureuseme


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