. Les trois poèmes . prodigue Ccin ; Aux yeux trop clair-voians, tranquille , il fe dérobe , Et près des lieux connus laifTe tomber fa robe ; LEfclave inftruit la levé , Se dans Tes divers plis Renferme , en la roulant, une moiiTon de fruits \ (1) ( : ) Un Confeiller au Parlement de Paris.(-) 1 Ecrivains , en int cette Anecdote lil que cetoi: cbs pattes dAnemonncs que Le rt LES JARDINS DORNEMENSi Content de fon butin , le Sénateur retourne $Et fecouant la robe où fon trefor féjourne ,Il lamaffc , il le feme , & cet adroit VoleurFit dun larcin permis lUnivers receleur. Confeiller avoit en
. Les trois poèmes . prodigue Ccin ; Aux yeux trop clair-voians, tranquille , il fe dérobe , Et près des lieux connus laifTe tomber fa robe ; LEfclave inftruit la levé , Se dans Tes divers plis Renferme , en la roulant, une moiiTon de fruits \ (1) ( : ) Un Confeiller au Parlement de Paris.(-) 1 Ecrivains , en int cette Anecdote lil que cetoi: cbs pattes dAnemonncs que Le rt LES JARDINS DORNEMENSi Content de fon butin , le Sénateur retourne $Et fecouant la robe où fon trefor féjourne ,Il lamaffc , il le feme , & cet adroit VoleurFit dun larcin permis lUnivers receleur. Confeiller avoit enlevées dans les plis de fa robe ; mais un fa-meux Fleurifte ma afïuré que cétoit de la graine ; il ma mêmefait obfetver quil nétoit pas probable que le premier PofTefleurde lAnemonne , qui en avoir peut-être quatre ou cinq pies, eûtfait fecher négligemmenr, dans une allée de jardin , le peu depattes quil avoit recueillies : cette obfervation ma paru jufte %S: je lai adoptée. Fin du premier Chant*. «î CHANT DEUXIEME. lE Goût efl: un tréfor que chacun sapproprie, lot* Tous de ce mot pompeux décorent leur folie ; pour L lis Jasl»ins- Ccft le Goût qui dA l a i n furcharge les écrits,Le Goût qui chez P r É v i l révolte les ces nœuds, ce blanc , cet amas de dentelle ?Iris, pourquoi ce fard ? Ceft le Goût, vous , lï lon en croit leur jargon frelaté ,Le Goût altère tout, le Goût a tout gâté ;Mais un Sot vainement les prendroit pour exemple ,Le Goût règne loin deux &: leur ferme fon temple ,Ec tel sy croit admis 5c juge un feeptre en mainQui lui tourne le dos &: fe perd en chemin. Dans lempire des Pleurs, comme aux champs dttParnaiTe ,Le goût eft de ranger chaque chofe à fa place 5Quelle sunilTe au tout par un lien fecret >Et ne puifle y manquer fans laùTer de regret. Soumis à cette loi, fur le bon fens fondée , Inutilité Jour donner de Yotrç art une plus haute idée 3 ïîwttSS fcc. 14 LES JARDINS DORNEM
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