Revue de l'art chrétien . ot est inscrit sur le cartouche — a repeintla Vierge dans la manière du XVII^ siècleet a repris aussi de la même façon quelquesautres figures ; on ne peut que le regretter,mais enfin cet iuibraltatore a au moins res-pecté la composition. Les hypothèses de Crowe et Cavalcaselle,que le travail a été fait par un élève deBotticelli dans son atelier, ou après sa mort,par un peintre qui a réuni ses dessins, nepeuvent se soutenir. La magistrale com-position est dun maître et dun grandmaître; elle ne résulte pas dun assemblagede dessins isolés, elle est dun jet et toutentière
Revue de l'art chrétien . ot est inscrit sur le cartouche — a repeintla Vierge dans la manière du XVII^ siècleet a repris aussi de la même façon quelquesautres figures ; on ne peut que le regretter,mais enfin cet iuibraltatore a au moins res-pecté la composition. Les hypothèses de Crowe et Cavalcaselle,que le travail a été fait par un élève deBotticelli dans son atelier, ou après sa mort,par un peintre qui a réuni ses dessins, nepeuvent se soutenir. La magistrale com-position est dun maître et dun grandmaître; elle ne résulte pas dun assemblagede dessins isolés, elle est dun jet et toutentière issue de la fougueuse imagination deBotticelli. Dans toutes les parties non retouchéeson retrouve son dessin si caractérisé; le pau-vre malade na pas eu le temps de mettrele tableau dans ses couleurs définitives, 1. Évangile selon saint Matthieu, ch. il. 2. Voici apparaître Jérusalem à la vue. — Voici mon-trée Jérusalem ilécouveite. — Voici par mille voix .\ lu-nisson Jérusalem salué Wim :Hîioration Des Bots mages. 23 mais il a marqué ses intentions par delégères colorations que Ximbrattatore a res-pectées dans les figures du second plan. Je ne crois pas quil vienne jamais à lidéedun critique audacieux et amateur de con-troverses de nier que cette Adoration soitde Botticelli. Pour se convaincre quelle estbien de lui il suffit de comparer les troisAdorations que nous reproduisons: on trou-vera les mêmes types de visages, lesmêmes attitudes, souvent les mêmes cos-tumes; lEnfant de \Adoration àç.s, Médicisest semblable à lEnfant de Y Adorationdes Rochers. Et cette conviction est absolue chezceux qui ont le bonheur davoir en perma- nence sous les yeux les quarante peinturesde Botticelli conservées à Florence. Le souffle qui anime cette Adoration larend, à mes yeux, supérieure aux autresAdorations de Botticelli; lorsquil la conçutil était affaibli par les infirmités au pointde navoir pu la terminer, mais son âmedartiste
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