. Gazette des beaux-arts . sée des Offices un portrait de femme, super-bement vêtue, qui passe, on ne sait pourquoi, pour être leffigiedIsabelle dEsté. Selvatico y voit, non sans raison, des qualités depremier ordre. Le front de la jeune femme est orné dun bijouattaché par un mince cordon à la mode de Louis XII ; la robe est noireavec des arabesques dor. Malheureusement lœuvre est contestée. Amon grand regret, à ma grande surprise, M. Crowe et son collabo-rateur attribuent cette excellente peinture à Francesco Bonsignori,qui a travaillé pour la cour de Mantoue et qui appartient à lécole deMant
. Gazette des beaux-arts . sée des Offices un portrait de femme, super-bement vêtue, qui passe, on ne sait pourquoi, pour être leffigiedIsabelle dEsté. Selvatico y voit, non sans raison, des qualités depremier ordre. Le front de la jeune femme est orné dun bijouattaché par un mince cordon à la mode de Louis XII ; la robe est noireavec des arabesques dor. Malheureusement lœuvre est contestée. Amon grand regret, à ma grande surprise, M. Crowe et son collabo-rateur attribuent cette excellente peinture à Francesco Bonsignori,qui a travaillé pour la cour de Mantoue et qui appartient à lécole deMantegna. Mais Bonsignori a-t-il jamais eu cette allure magistraleet comment se peut-il quon ignore lhistoire de ce portrait oùlaustérité du dessin se revêt dune grâce si personnelle et simystérieuse ? On ne sait pas non plus doù provient la Vierge entourée de saints,de la galerie de Turin; cest une composition de huit figures, où se I. Cette estampe est reproduite dans la Gazette du lor juillet, p. LA CIRCONCISION, VOLET DUS TRIPTYQUE DE (Musée des Offices.)XXXIV. — 23 PÉRIODE. 28 218 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. retrouve, en même temps quun principe de sécheresse, un point decontact avec les Bellini. Les questions dorigine ne sont pas moinsincertaines en ce qui concerne le tableau du Musée de Bergame, laVierge et lenfant. Je ne sais trop ce quen disent les doctes; mais jegarde le souvenir dune œuvre adorable, où les chairs sont dunecoloration un peu grise, où le visage de la madone porte la marquedune intimité pénétrante et dun profond sentiment de tendresse. Cette certitude victorieuse, cette expression émouvante queMantegna montre dans ses peintures, il les fait voir aussi dans uneforme de lart qui lintéressa toujours, le dessin. Nous avons déjà citéla Judith des Offices et celle du Louvre, VHomme expirant, du RecueildOttley, le projet de la statue de Virgile et peut-être dautres combien de pages faudrait-il écr
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