. Gazette des beaux-arts . eurs de la patrie, et sappuyant sur sa Béatrixdésolée. Enfin, tout en haut dune terrasse, on aperçoit une malade, queses proches ont traînée là pour voir la châsse miraculeuse. Quant à lasainte, qui termine la composition et qui la résume, elle nest pas, commedautres lont peinte, mollement assise au sein des nues, lœil au ciel,le sourire aux lèvres, la main sur son cœur : à genoux, les deux brastendus, elle implore, avec une expression de charité infinie, elle attendde Dieu seul le miracle dont elle sera lhumble dispensatrice. Ainsi cestencore par le sentiment que se


. Gazette des beaux-arts . eurs de la patrie, et sappuyant sur sa Béatrixdésolée. Enfin, tout en haut dune terrasse, on aperçoit une malade, queses proches ont traînée là pour voir la châsse miraculeuse. Quant à lasainte, qui termine la composition et qui la résume, elle nest pas, commedautres lont peinte, mollement assise au sein des nues, lœil au ciel,le sourire aux lèvres, la main sur son cœur : à genoux, les deux brastendus, elle implore, avec une expression de charité infinie, elle attendde Dieu seul le miracle dont elle sera lhumble dispensatrice. Ainsi cestencore par le sentiment que se recommande avant tout cette belle foi profonde lanime, un intérêt touchant la soutient. Seulement, toutà lheure cétait la sainte elle-même que nous voyions à lœuvre pendantsa vie. Ici ce sont ses reliques opérant après sa mort. La première scèneétait vivante, humaine, populaire, expansive. Celle-ci porte lempreinteaustère de la mort, le caractère diene et recueilli dune cérémonie de. Peinture d« M Timlial. 352 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. lÉglise. Les lignes, plus reposées, la séparent en deux groupes distincts,dune part la châsse et les malheureux qui la touchent, de lautre lajeune malade, et, par derrière, les personnages debout qui savancentprocessionnellement. Le dessin a la même énergie intime, la même sim-plicité virile. La couleur, en certaines parties, atteint à un degré de forcesupérieur. En localisant le costume, par un scrupule de fidélité histo-rique que nous sommes loin de blâmer, M. Timbal simposait une diffi-culté de plus. Il a su éviter labus de larchaïsme, et conserver la largeurde plis qui distingue la draperie du vêtement. Quatre figures allégoriques, quatre anges, peints sur les pendentifs,complètent la décoration de la chapelle. Ce sont lHumilité, Y Amour dela patrie, le Courage, et Y Amour de Dieu. En les regardant avec atten-tion, en les comparant avec les figures des deux grandes compositions,on


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