Mœurs, usages et costumes au moyen âge et à l'époque de la renaissance . teaux devait être alorsdu caractère le plus triste et de la plus aride uniformité. Cependant, selonM. Guizot, Tisolement qui était le résultat forcé de cette rude et laborieuseexistence devint peu à peu une cause naturelle de civilisation : « Quand le possesseur de fief sortait de son château, sa femme y restait,et dans une situation toute différente de celle que, jusque-là, les femmes yo MŒURS ET USAGES. avaient presque toujours eue. Elle y restait maîtresse, châtelaine représentantson mari, et chargée, en son absence


Mœurs, usages et costumes au moyen âge et à l'époque de la renaissance . teaux devait être alorsdu caractère le plus triste et de la plus aride uniformité. Cependant, selonM. Guizot, Tisolement qui était le résultat forcé de cette rude et laborieuseexistence devint peu à peu une cause naturelle de civilisation : « Quand le possesseur de fief sortait de son château, sa femme y restait,et dans une situation toute différente de celle que, jusque-là, les femmes yo MŒURS ET USAGES. avaient presque toujours eue. Elle y restait maîtresse, châtelaine représentantson mari, et chargée, en son absence, de la défense et de lhonneur du situation élevée et presque souveraine, au sein même de la vie domes-tique, a souvent donné aux femmes de lépoque féodale une dignité, un cou-rage, des vertus, un éclat quelles navaient point déployés ailleurs, et ellea, sans nul doute, puissamment contribué à leur développement moral et auprogrès général de leur condition.« Limportance des enfants, du fils aîné entre autres, fut plus grande. Fig. 47. — La femme sous la sauvegarde de la chevalerie, scène allégorique. Costume de la fin du quin-zième siècle. Daprès une miniature dun psautier latin, manuscrit n° 175. (Bibl. impér. de Paris.) dans la maison féodale, que partout Le fils aîné du seigneur était,aux yeux de son père et de tous les siens, un prince, un héritier présomptif,le dépositaire de la gloire dune dynastie-, en sorte que les faiblesses, commeles bons sentiments, lorgueil domestique, comme laffection, se réunissaientpour donner à lesprit de famille beaucoup dénergie et de Ajou-tez à cela lempire des idées chrétiennes, et vous comprendrez commentcette vie de château, cette situation solitaire, sombre, dure, a pourtant étéfavorable au développement de la vie domestique, et à cette élévation dela condition des femmes qui tient tant de place dans lhistoire de notrecivilisation. »


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