. Anecdotes arabes et musulmanes, depuis l'an de 614, époque de l'établissement du Mahometisme en Arabie . age étoit éclatant ; ilavoit la barbe claire, & il la teignoit à lamanière des Orientaux, afin de lui donnerplus dagrément. Il défigna Omar pourfon fucceffeur ; & comme ce Mufulman leprioit de ne point penfer à lui, difant quilnavoit pas befoin de cette dignité : « Je le 64 A N fi C D O T Ê s » fqais bien, répliqua le Calife ; mais cette» dignité a fcefoin de vous. » Son teftamentcommençoit par ces paroles mémorables :>> Ceci eft le teftament dAbubècre, quil» a fait fur le poin


. Anecdotes arabes et musulmanes, depuis l'an de 614, époque de l'établissement du Mahometisme en Arabie . age étoit éclatant ; ilavoit la barbe claire, & il la teignoit à lamanière des Orientaux, afin de lui donnerplus dagrément. Il défigna Omar pourfon fucceffeur ; & comme ce Mufulman leprioit de ne point penfer à lui, difant quilnavoit pas befoin de cette dignité : « Je le 64 A N fi C D O T Ê s » fqais bien, répliqua le Calife ; mais cette» dignité a fcefoin de vous. » Son teftamentcommençoit par ces paroles mémorables :>> Ceci eft le teftament dAbubècre, quil» a fait fur le point de fortir de ce monde» pour entrer dans lautre ; dans le tems^ où les incrédules commencent à croire ,» où les impies nont plus de doutes, &»» où les menteurs difent la vérité. » Il avoitfouvent à la bouche cette fentence : « Les» bonnes aftions font une fauve-garde con-» tre les coups de Tadverfîté. » Il difoit en-core : « La mort eft la plus petite chofe» du monde quand elle eft arrivée , &: la» plus fâcheufe de toutes avant quelle» arrive »,. OMAR. Arabes et Musulivtanes. éçOMAR. LE Aicceiïeur dAbubècre fut le pre-mier qui prit le titre énin , ceft-à-dire, Prince des Fidèôt après fa proclamation, il montaen chaire, &c dit à (qs fujets : « Fidèles diiP-» ciples du grand prophète , je naurois» point accepté lautorité fouveraine, fansy> la bonne opinion que jai de votre zèle :»> je veux vous rendre heureux , jefpere» que vous ferez dociles, h Caled , apprenant lélévation dOmar ,sécria : « Je ne fuis donc plus général ? »En effet, le nouveau Calife lui fubftituabientôt Abu-Obéida, dont lhumeur douce& le caraftere modefte étoient plus con-formes à fon humanité, que le courage em-porté & le commandement féroce du con-quérant de Damas. Cet homme dur , maismagnanime , defcendit fans murmurer auxemplois fubalternes ; il fournit fa fierté na-turelle à lamour du bien pu


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