. Ammien Marcellin, ou Les dix-huit livres de son histoire, qui nous sont restés . ent, parceque la faveur du foldat lui infpiroitde la vanité. Lorfque Mérobaude fut de retour,on réfléchit profondément fur ce quily avoit à faire , &c par une promptedélibération onchoifit, pour léleverà lEmpire , le {ils de Valentinien quinavoit que quatre ans y il étoit éloi- O iv 320 AmMIEN MARCELLfN, gné de cent milles, & vivoit avec lamère Jufline dans une maifon de cam-pagne nommée ayantdune voix unanime confirmé ce choix,Céréalis (on oncle fut auffi-tôt en-voyé. Lenfant fut mis fur une lit
. Ammien Marcellin, ou Les dix-huit livres de son histoire, qui nous sont restés . ent, parceque la faveur du foldat lui infpiroitde la vanité. Lorfque Mérobaude fut de retour,on réfléchit profondément fur ce quily avoit à faire , &c par une promptedélibération onchoifit, pour léleverà lEmpire , le {ils de Valentinien quinavoit que quatre ans y il étoit éloi- O iv 320 AmMIEN MARCELLfN, gné de cent milles, & vivoit avec lamère Jufline dans une maifon de cam-pagne nommée ayantdune voix unanime confirmé ce choix,Céréalis (on oncle fut auffi-tôt en-voyé. Lenfant fut mis fur une litière& on le coPxduifit au camp : fix joursaprès le décès de fon père, il fut lé-gitimement reconnu Empereur & (o^lennellement proclamé Augufle : oncraignit dabord que Gratien ne fetrouvât choqué de ce quon avoit éluun Prince fans fon agrément ; maiscette crainte sévanouit dans la fuite ,Se peribnne ne fut inquiété , parceque Gratien qui étoit humain & avoitiefprit bien fait, aima tendrement &éleva avec foin fon AMMIEN MARCELLÏN. LIVRE XXXI. CHAPITRE I. Prodiges qui annoncent le meurtre deValens , & les ravages que firent lesGoths. TANDIS que ceci fe pafToît, îa for-tune inconflante ù. rapide qui faitfuccëder dordinaire les revers auxfuccès, alluma des guerres furieufes,& donna lieu dans lOrient à de trif-tes révolutions qu*annonçoient, à nesy pas tromper , des prodiges &: Aç.spréiages. Outre pkfieurs choies devins ôc les augures prédirent réel-;lement, on vit les chiens reculer auxhurlemens des loups : les oileaux noc-turnes pouffèrent des cris plaintifs &lamentables, 6c le foleil fuc obfcurci G V 3il AmmTën Marcellin, dès laurore. Les diffentions & les trou-bles qui agitoient Antioche , avoientfait contrader lhabitude de crier ia-folemment, dès quon ie croyoit ex-pofé à quelque violence, puiffe Faimsbrûler tout vif ; fouvefit des eipeces dehérauts publics répétoient lordre dà-itialTer du bois pour
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