Le Monde moderne . ent de lafadeur. Dans les gravures des alma-nachs, qui sont presque toujours ero-tiques ou satiriques, la minceur despersonnages est tellement exagérée quonles dirait passés au laminoir. Le premier Empire et la Restaurationsont caractérisés au point de vue litté-raire par un débordement de sentimen- talité déclamatoire. La mélancolie est àla mode et elle saggrave de la plus dou-ceâtre galanterie. Les femmes se van-tent dêtre sensibles » et sefTorcentdêtre romanesques ou de le paraî sappellent Paméla, Edwige ouZélie. Elles jouent de la harpe, commeM^ de Genlis, et po


Le Monde moderne . ent de lafadeur. Dans les gravures des alma-nachs, qui sont presque toujours ero-tiques ou satiriques, la minceur despersonnages est tellement exagérée quonles dirait passés au laminoir. Le premier Empire et la Restaurationsont caractérisés au point de vue litté-raire par un débordement de sentimen- talité déclamatoire. La mélancolie est àla mode et elle saggrave de la plus dou-ceâtre galanterie. Les femmes se van-tent dêtre sensibles » et sefTorcentdêtre romanesques ou de le paraî sappellent Paméla, Edwige ouZélie. Elles jouent de la harpe, commeM^ de Genlis, et portent des turbans,comme M de Staël. Dans les romancesquelles chantent dune voix attendrie,avec des regards mourants, il y a deschevaliers fidèles, des pages, des pale-frois, des créneaux, des sultans et desgondoles. Lalmanach lui-même, si gaiet si sceptique au xvni* siècle, ne peutéchapper à la contagion et, pour plaireau public, il se fait troubadour. Les mêmes poésies artificielles, les. AL-MAXACH DU DIABLE PAR labbé QUESNBL, 1738 (Frontispice.) mêmes récits mélancoliques et funérairesse retrouvent dans lEcho des Lardes,dans rAlmanach des dames qui mourutde tristesse en 1845, dans lEnfant A CllUKlX D A f Tl( K Kl 11 S KT 1) A IM f 1! D HT I chéri des dames, dans lAlm;in;tc/i dédiéaux demoiselles,sans exccplor le (h,in-soiinier des (jrAces. Les titres de ceslivrets suffisent h indiquer l:i lade j^alan-teric qui y rè^Mie. 11 faut mettre à lies modes (]ui parut pourla première lois en 18H, avec des ^ri\-vures en couleur. Treuttel cl \\iirlz, .laïul, Lcfuel,Louis, Marcilly étaient les principauxéditeurs de ces almanachs féminins quidonnaient quelquefois asile aux poésiesde \ictor lluf^o, mais que remplissaitle |)lus souvent la littérature de MUu-frénoy ou de Brès. Dailleurs, ces gracieux jielits livresétaient des bijoux détagère et, pourvuquon se gardât bien de les lire, on ne]K)uvail que les admi


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