. Un Enfant Gate . — Oui, répondit-il en pleurnichant, je men-nuie à lécole. 32 UN ENFANT GÂTÉ. —Tu ne demanderas rien, lu ne sentiras rien,tu ne diras rien. — Ah ! bien, marraine, ce sera amusant ! Etquest-ce que tu me donneras pour cela? — Un congé de trois jours quand ton onclesera parti. — Et après? — Une boîte de pastilles de chocolat. — Et après? — Comment, ee nest pas assez ! — Non, il faut que tu me promettes de ma-cheter le petit chariot qui est à la montre dumarchand de joujoux. — Je lachèterai. — Et jirai dhier à la cuisine, si jai faim, etmanger de tout? — Oui. — Tu diras cela à Ma


. Un Enfant Gate . — Oui, répondit-il en pleurnichant, je men-nuie à lécole. 32 UN ENFANT GÂTÉ. —Tu ne demanderas rien, lu ne sentiras rien,tu ne diras rien. — Ah ! bien, marraine, ce sera amusant ! Etquest-ce que tu me donneras pour cela? — Un congé de trois jours quand ton onclesera parti. — Et après? — Une boîte de pastilles de chocolat. — Et après? — Comment, ee nest pas assez ! — Non, il faut que tu me promettes de ma-cheter le petit chariot qui est à la montre dumarchand de joujoux. — Je lachèterai. — Et jirai dhier à la cuisine, si jai faim, etmanger de tout? — Oui. — Tu diras cela à Marie-Céline. — Mais certainement. Viens. » Elle lemmena dans la salle à manger et ledîner commença. Léopold, raide comme un petitpiquet, tint parole et nadressa à sa tante au-cune réclamation saugrenue. Celle-ci dailleursne le perdait pas de vue et au moindre geste in-discret, elle lui lançait un coup dœil plein din-telligence, daulant mieux compris que le colonel. w à I / /•- UN ENFANT GÂTÉ. 35 intimidait beaucoup lenfant, qui ne demandaitquune chose, cétait que ce repas ennuyeuxfinît. Quand le café parut sur la table, Léopold seleva et partit comme une flèche. « Comme Léopoid a été sage aujourdhui, ditM. Massereau en se servant du sucre; je lui feraimon compliment. — Trop sage, remarqua le colonel : il a à peinemangé. — Ce quil noublie jamais cependant, conti-nua M. Massereau en riant. Votre rosette et vo3moustaches lont pétrifié, ce gamin! Nous ver-rons bien sil sera aussi guindé ce soir. — Il se tient généralement bien en société,remarqua Mme Massereau avec une gravité vrai-ment comique. — Pas dans la nôtre, pas dans la nôtre, Caro-line. — La nôtre, répéta Mme Massereau avec agace-ment, la nôtre est celle de tous les jours. — Oh! certes, il en a lhabitude, il nen a quetrop lhabitude. Allons, ne me fais pas des yeuxen revolvers ; il a été genlil aujourdhui,très-gentil, restons-en l


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