. Pauvre Blaise . r lemal quil ta fait ! Biaise, mon enfant, prie pournous, toi qui sais prier. » Et le comte tomba à genoux près du lit de Jules,dont les fréquents gémissements, les paroles entre-coupées lui brisaient le cœur. Biaise, lui aussi, se mit à genoux, près du comte;il pria et pleura; sa prière fervente et généreuseobtint du bon Dieu un léger adoucissement auxsouffrances de Jules; quand le comte se releva,Jules dormait dun sommeil assez calme. Le comte le regarda avec espérance et bonheur;il releva Biaise, toujours agenouillé près du lit deJules, lui serra les mains dans les siennes


. Pauvre Blaise . r lemal quil ta fait ! Biaise, mon enfant, prie pournous, toi qui sais prier. » Et le comte tomba à genoux près du lit de Jules,dont les fréquents gémissements, les paroles entre-coupées lui brisaient le cœur. Biaise, lui aussi, se mit à genoux, près du comte;il pria et pleura; sa prière fervente et généreuseobtint du bon Dieu un léger adoucissement auxsouffrances de Jules; quand le comte se releva,Jules dormait dun sommeil assez calme. Le comte le regarda avec espérance et bonheur;il releva Biaise, toujours agenouillé près du lit deJules, lui serra les mains dans les siennes et lui dità voix basse : (c Beste près de lui, mon enfant, pendant queje vais mhabiller. Sil séveille, viens me cher-cher. » Jules dormit près dune heure; le comte étaitrevenu sétablir près de son Ht, gardani Biaise près PAUVRE BLAISE 187 de lui. Le médecin narrivait pas; le comte ne savaitque faire pour dégager la tête si évidemment em-barrassée. La bonne ny entendait rien non plus;. Le comto tomba à genoux près du lit de Jules. Mme de Trénillj était restée à Paris pour le renou-vellement de la première communion dHélène. Jules séveilla; il ouvrit de grands yeux, regardason père et Biaise sans les reconnaître. 188 PAUVRE BLAISE « Je yeux Biaise, dit-il. .. Il faut que je lui parle Ne laissez pas entrer papa, .. quil nentende pas ce que je dirai Appelez Biaise;... quand je lui aurai parlé, ma tête brûlera moins;... cest si lourd dans ma tête Tout ce que je veux dire pèse tantôt dans ma tête, tantôt dans mon cœur. — Monsieur Jules, je suis près de vous, dit Biaiseen sapprochant timidement. — Qui es-tu? Va-ten!... Je veux Biaise. — Cest moi qui suis Biaise, monsieur Jules; jeviens vous soigner. — Alors tu nes pas Biaise me dé-teste Tu sais bien tout ce que jai dit de lui?... Eh bien, ce nétait pas Tout, tout était ïu sais bien les poulets?.», cest moi qui les avaisnoyés. .. Tu sais bie


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