Revue de l'art chrétien . cause de leur mélange avec lacolle ou le jaune doeuf. Le buon fresco et la tempera résultant de com-positions différentes et ayant été appliquées dunefaçon différente, il est clair quil faut pour lesnettoyer se servir de procédés différents. Donc le premier soin de lopérateur, en pré-sence dune décoration murale à nettoyer, est dedistinguer les deux modes de peintures. Généra-lement un coup dœil lui suffit, mais sil a desdoutes il prend une éponge douce imbibée deautiède et lapplique avec précaution contre descoins secondaires : sur le buon fresco, leau deléponge rest
Revue de l'art chrétien . cause de leur mélange avec lacolle ou le jaune doeuf. Le buon fresco et la tempera résultant de com-positions différentes et ayant été appliquées dunefaçon différente, il est clair quil faut pour lesnettoyer se servir de procédés différents. Donc le premier soin de lopérateur, en pré-sence dune décoration murale à nettoyer, est dedistinguer les deux modes de peintures. Généra-lement un coup dœil lui suffit, mais sil a desdoutes il prend une éponge douce imbibée deautiède et lapplique avec précaution contre descoins secondaires : sur le buon fresco, leau deléponge reste propre,sur la tempera au contraire,elle prend la couleur. Cette constatation faite, le praticien examinelétat de la peinture. Elle peut être : couverte de poussière, ou en-vahie par une moisissure,ou noircie par la fumée fl©élan5C0. 213 des cierges et de lencens et tachée par desgouttes de cire. Pour enlever la poussière on se sert de bou-lettes de mie de pain ; il faut les manier avec f1. une délicatesse extrême et cueillir la poussière j recommencée plusieurs fois; si elle est insuffisante,presque grain par grain ; lopération doit être \ on a recours à un autre moyen, lemploi de REVUB UE LaKT CHKÉ — 3* LIVRAISON. 214 ïie T^rt chrétien. leau pure dabord, puis de leau additionnéedun peu de vinaigre ; avec une éponge trèsdouce on baigne légèrement le biion fresco enayant grand soin de ne pas mouiller la tem-pera ; pour elle il ny a absolument que la bou-lette, maniée avec encore plus de précautionsque sur le buon p-esco, car souvent la temperaest molle et la moindre pression lendommage ;si la mie de pain ne réussit pas, il ny a quà lais-ser la te^npera telle quelle est. En Italie, comme dans tous les pajs de soleil,la poussière est presquinévitable dans les églises,et les fresques ne peuvent échapper à son atteinte;il nest pas possible de les épousseter chaquefois quelles en sont couvertes ; ce serait
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